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L’Église catholique en Vendée a annoncé mercredi qu’elle enquêtait sur des faits de pédophilie dans deux établissements du département durant la période 1950-1979, ayant conduit l’évêque de Luçon Mgr François Jacolin à suspendre deux prêtres de tout ministère public.
«Certains prêtres ont failli gravement en commettant des abus baduels, gestes inacceptables, sur des enfants qui leur étaient confiés dans le cadre du petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers ainsi que dans le cadre de l’institution Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte», a écrit le diocèse dans un communiqué.
Le diocèse de Luçon évoque des témoignages mettant en cause «8 à 9 prêtres» dans le premier établissement situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Nantes, dont deux seulement sont toujours en vie et ont été suspendus «provisoirement de tout exercice public de leur ministère (…) en attendant un jugement définitif de l’Église».
A Fontenay-le-Comte, «quatre prêtres» ont été accusés et un seul d’entre eux est encore vivant. Mgr François Jacolin a estimé à son sujet qu’«il est nécessaire de commencer par une recherche approfondie».
Le diocèse a baduré qu’«au vu des éléments connus alors», deux signalements avaient été faits auprès du procureur de la République en 2012 et 2016.
«Après enquête, la justice civile avait abandonné les poursuites, car les faits, bien que solidement établis, étaient prescrits», a indiqué le diocèse, ajoutant que «pour l’Église il n’y a pas de prescription à la souffrance des personnes concernant les actes pédo-criminels».
L’ouvrage d’un ancien pensionnaire du séminaire de Chavagnes-en-Paillers, «Une Croix sur l’enfance», a récemment connu un succès en librairie dans la région. Jean-Pierre Sautreau témoigne dans ce livre sorti en août de «l’humiliation et la souillure, la solitude et la mélancolie» qu’il a connues dans l’établissement où il était entré en avril 1960 à l’âge de 11 ans.
Sorti à 16 ans de ce lieu qu’il décrit comme un «univers carcéral tout à fait particulier», Jean-Pierre Sautreau explique avoir voulu dénoncer les abus de prêtres «pour me libérer de ce truc-là qui m’a empoissé la vie pendant 50 ans».
Il explique être avoir été «submergé» par plus d’une centaine de témoignages et marques de sympathie qui lui sont parvenus dans les quelques semaines ayant suivi la parution du livre.
«Je m’aperçois que ce que j’ai vécu, a été vécu bien sûr au séminaire de Chavagnes, mais aussi dans d’autres établissements, Saint-Joseph de Fontenay, d’ailleurs l’évêque y fait référence, dans des orphelinats, c’est incroyable ce qui s’est pbadé», a-t-il expliqué à l’AFP.
«Le problème, c’est pas d’accuser les individus, encore que là-dedans il y en a quelque-uns qui sont des salauds mais pas la majorité, mais c’est le système qui les a bâtis comme ça», s’est-il insurgé appelant notamment à remettre en cause le célibat des prêtres.
Jean-Pierre Sautreau s’est dit satisfait de la réaction du diocèse indiquant que «quand l’évêque fait ce premier pas, je dis quand même que c’est formidable qu’un évêque en Vendée fbade ça».
AFP
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