Le procès Tron ramené au rang d’affaire presque ordinaire



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Les dix premiers jours d’audience soulèvent plus de questions que de réponses. Ils apportent en revanche quelques enseignements.

Dossier du procès d’badises de Georges Tron et de Brigitte Gruel, à Bobigny, le 23 octobre.

La cour et les jurés de Seine-Saint-Denis qui jugent l’affaire Tron se sont dispersés, mercredi 31 octobre au soir, et ne reprendront leurs travaux que lundi 5 novembre. Sur le fond du dossier – des accusations de viols en réunion et de complicité de ces viols, ainsi que des agressions baduelles reprochées au maire de Draveil (Essonne) Georges Tron et à Brigitte Gruel – ces dix premiers jours d’audience soulèvent plus de questions que de réponses. Ils apportent en revanche quelques enseignements.

Le premier s’impose comme une évidence : dans un procès d’badises, on juge des accusés et pas une cause. A cet égard, le deuxième procès Tron a déjà franchi un grand pas en comparaison de celui qui s’était ouvert à l’automne 2017 avant d’exploser en vol au bout de quelques jours.

C’est bien l’affaire singulière Georges Tron et Brigitte Gruel qui est jugée à Bobigny et pas le symbole collectif de la parole des femmes dans l’ère post-Weinstein et #metoo. Pas de clameur au dehors, pas d’omniprésence dans les chaînes d’information en continu ou sur les réseaux sociaux, pas d’« Envoyé spécial » diffusé en plein procès avec une des plaignantes, Virginie Faux, en invitée majuscule et sans contradicteur.

Cette baisse de pression médiatique qui a ramené de la sérénité dans un débat qui en avait cruellement manqué, a deux conséquences. Elle prive les avocats du maire de Draveil et de son ex-adjointe – Mes Eric Dupond-Moretti, Antoine Vey et Frank Natali –, d’un argument de défense aussi légitime qu’efficace qui consistait à dénoncer un climat déséquilibré au détriment de leurs clients. Elle ramène les deux accusatrices, Virginie Faux et Eva Loubrieu, à leur statut judiciaire de plaignantes et non à celui de victimes que l’emballement médiatique leur avait a priori décerné.

Plus d’authenticité

Virginie Faux qui a répondu, mercredi, à son premier interrogatoire sur les faits, n’est plus tout à fait celle qui était apparue la première…

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