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Le public américain apprécie les augustes cabriolets à quatre places. Alors pour remercier son premier marché, la devancière BMW Série 6 avait d’abord été présentée en version découvrable, six mois avant le coupé. Pas cette fois-ci.
Comme pour crier au monde sa nouvelle priorité (le dynamisme plutôt que le confort ouaté, lire notre essai BMW M850i Coupé), cette BMW Série 8 s’est d’abord présentée en coupé et lance désormais sa version découvrable… qui semble tout aussi décidée à accélérer le rythme cardiaque de ses pbadagers. Nous y reviendrons.
Une BMW Série 8 à capote souple
Comme la Série 6, la Série 8 Cabriolet reste fidèle à la capote souple. Une bonne nouvelle pour le surpoids, limité à 125 kg par rapport au coupé), le volume de coffre, annoncé à 350 l (soit juste 70 l de moins), mais aussi la rapidité d’exécution : 15 secondes suffisent pour déplier ou replier la toile (la Série 6 réclamait jusqu’à 24 secondes à la fermeture), et la manœuvre devient possible jusqu’à 50 km/h. A moins que vous ne préfériez l’ouvrir à distance, depuis la clef de contact à écran tactile…
En position cabriolet, la Série 8 exhale toute l’élégance de ses lignes : 4,85 m de long, roues jusqu’à 20 pouces, jonc chromé entourant l’habitacle et profil droit, immuable, rappelant les premières heures des cabriolets à quatre places BMW. Malgré ses dimensions généreuses toutefois, le Cabriolet Série 8 reste, comme le coupé, plus un “2+2” qu’un quatre places. Voire, un “2+1”.
A bord du cabriolet BMW Série 8
A l’exception de la commande électrique de capote (située devant le levier de vitesses) et des petites buses de chauffage logées dans l’appuie-tête, le cabriolet Série 8 n’affiche aucune différence avec le coupé aux places avant.
La mbadive console centrale dégage un rangement généreux sous l’accoudoir, un afficheur de 12,3 pouces remplace les compteurs à aiguilles, et l’écran central tactile de 10,25 pouces reçoit la dernière interface BMW à menus personnalisables. Le cuir étendu sur la planche de bord et les contre-portes sert la qualité perçue, alors que le pare-brise court (autre bienfait de la capote souple, possiblement longue) augure de bien profiter du soleil en position cabriolet.
Un plaisir qui restera hélas égoïste, tant les places arrière demeurent virtuelles : place aux jambes quasi inexistante, dossiers très verticaux et « mangés » par les renforts latéraux. Seule supériorité, par rapport au coupé ? L’absence de toit, capote ouverte, qui évitera les plus d’1m60 à plier la tête pour ne pas toucher le pavillon.
Mieux vaut donc déguster le Série 8 à deux, places arrière condamnées par le filet anti-remous livré de série. A ce sujet, la petite lunette arrière verticale en verre de la Série 6, qui pouvait être remontée électriquement capote ouverte (ou descendue capote fermée), a ici disparue.
Du sport, même en Série 8 Cabriolet
Comme le coupé, la Série 8 Cabriolet vient de série avec une boîte automatique à huit rapports, une transmission intégrale xDrive, des roues arrière directrices et une suspension pilotée adaptative. La version de pointe M850i (ici photographiée) y ajoute le différentiel arrière M Sport piloté électroniquement, et peut accueillir en option les barres antiroulis actives (+ 2 700 €), qui servent à la fois l’efficacité en virages et le confort en ligne droite.
De quoi profiter sans retenue des 530 ch de cette version V8 à essence M850i, doublée d’une seule autre version à moteur diesel. Baptisée 840d, celle-ci emploie déjà un six cylindres de 320 ch et 680 Nm de couple (voir fiches techniques plus bas). Les jusqu’au-boutistes attendront eux la probable version M8, attendue bien au-delà des 600 ch. Comme nous l’évoquions en introduction, la Série 8 Cabriolet aime le sport…
Prix et concurrence Série 8 Cabriolet
La BMW Série 8 Cabriolet sera commercialisée en France en mars 2019, au prix minimum de 107 700 € soit 8 000 € de plus que le coupé à version équivalente. La gamme est « copiée-collée » sur celle de ce dernier, avec quatre finitions disponibles en diesel 840d et une unique finition M Performance en essence M850i :
840d xDrive 320 ch | M850i xDrive 530 ch | |
Série 8 | 107 700 € | – |
M Sport | 113 000 € | – |
M Sport Technic | 116 850 € | – |
M Performance | – | 132 750 € |
A 132 750 €, cette dernière devra comparer sa capote avec celle de plusieurs modèles, tout aussi haut de gamme et systématiquement plus onéreux : une Aston Martin DB11 Volante (V8 510 ch) démarre à 199 712 €, une Porsche 911 Turbo Cabriolet (6 cylindres 530 ch) débute à 193 175 €, une Mercedes Clbade S Cabriolet oscille entre 159 000 € (V8 469 ch) et 212 300 € (V8 AMG 612 ch). De quoi pratiquement considérer la BMW Série 8 Cabriolet comme une découvrable de luxe bon marché !
Dimensions BMW Série 8 Coupé
Longueur : 4,84 m (4,85 m pour M850i)
Largeur : 1,90 m
Hauteur : 1,34 m
Empattement : 2,82 m
Volume de coffre : 350 l
Capacité du réservoir : 66 l en diesel, 68 l en essence
Roue de secours : non, kit de réparation
Fiche technique BMW Série 8 Coupé
840d |
M850i |
|
TECHNIQUE |
||
Moteur |
6 cylindres diesel |
V8 essence |
Cylindrée |
2 993 |
4 395 |
Puissance (ch à tr/min) |
320 à 4 400 |
530 dès 5 500 |
Couple |
680 dès 1 750 |
750 dès 1 800 |
Boîte de vitesses |
Automatique, 8 rapports |
|
Poids à vide (kg) |
2 030 |
2 090 |
Pneumatiques AV |
245/40 R19 |
245/35 R20 |
Pneumatiques AR |
275/35 R19 |
275/30 R20 |
PERFORMANCES |
||
Vitesse maxi (km/h) |
250 |
250 |
0 à 100 km/h (sec.) |
5,2 |
3,9 |
CONSOMMATIONS/CO2 |
||
Mixte (L/100 km) |
De 6,2 à 6,3 |
De 9,9 à 10 |
Rejets de CO2 (g/km) |
De 161 à 165 |
De 225 à 229 |
Malus écologique 2019 |
De 3 290 à 3 853 € |
10 500 € |
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