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Une lune ne ressemble pas forcément à une planète. La preuve : les deux “nouvelles” lunes de la Terre seraient… des nuages de poussières. Découverts en 1961 par Kazimiers Kordylewski, leur existence a été confirmée par des astrophysiciens hongrois de l’université Eötvös Loránd dans une étude, publiée dans les Avis mensuels de la Royal Astronomical Society.
Ces nuages de Kordylewski en orbite autour de la Terre sont invisibles pour les appareils et instruments à la disposition des scientifiques, mais quelques anciennes observations avaient déjà réussi à les décrire. En 1975, l’astrophysicien J. Roach a permis de s’y faire une idée grâce à l’Orbiting Solar Observatory.
Ces nuages seraient composés de particules individuelles ne mesurant pas plus d’un micromètre (soit 0,001 mm). De plus, bien qu’ils reflètent la lumière du Soleil, l’intensité de cette lumière reflétée est bien trop faible pour arrivée jusqu’à la Terre, ce qui fait de ces nuages des corps célestes encore indétectables.
Aussi proche de la Terre que la Lune
Pour confirmer leur existence, les astronomes ont utilisé des filtres polarisants sur les instruments après avoir réalisé une modélisation sur ordinateur. Ils ont ainsi pu détecter la lumière réfléchie par les microparticules qui composent les nuages. Une tâche pas forcément évidente à cause de la nature instable et changeante de ces particules. “Selon nos simulations informatiques, les nuages de Kordylewski ont une forme en constante évolution, pulsation et tourbillonnement“, explique Gábor Horváth, co-auteur de l’étude.
Ces gigantesques nuages, qui s’étendraient sur plus de 100.000 km selon l’étude, sont encore relativement méconnus par la communauté scientifique, qui n’avait jusqu’ici jamais eu la preuve de leur existence. Un fait que déplore Judit Slíz-Balogh, une des auteures de l’étude : “Bien qu’ils soient aussi proches de la Terre que la Lune, ils sont largement ignorés par les chercheurs en astronomie. Il est intéressant de confirmer que notre planète a des pseudo-lunes de poussières en orbite à côté de notre voisin lunaire”.
Quoi qu’il en soit, cette découverte, qui apporte davantage de données quant au voisinage proche de la Terre, permettra de mieux sécuriser les vols habités. “L’étude de la dynamique des nuages de Kordylewski pourrait bien devenir la plus importante du point de vue de la sécurité de la navigation dans l’espace”, conclut Gábor Horváth. Les astrophysiciens envisagent également le déploiement de missions spatiales dédiées à leur observation.
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