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Rugbyrama : Votre capitaine Guilhem Guirado a parlé d’un vestiaire meurtri…
Yoann Maestri : Oui, on est très déçu, abattu. On n’y arrive pas, on dirait qu’on ne veut pas gagner…Suite à la mêlée à 5 mètres de leur ligne à la fin, on a fait comme si c’était nous qui étions derrière au score. On fait tout pour gagner la pénalité. Dieu sait si on a eu du mal en mêlée mais sur celle-là, on est dominant. On est obligé de la sortir car on part sur le côté même si on avance…Mais c’est pas là qu’on perd ce match. À un moment donné, on a quatorze points d’avance, puis très vite ça descend à 7, 4…on a de la chance que Kolbe fbade un en-avant sur une action d’essai. Et finalement, on perd.
Cette défaite sur le fil par manque de maîtrise n’a-t-elle pas un goût de déjà vu pour le XV de France ?
Y.M. : Cela fait des années que ça arrive, il y a eu beaucoup de précédents. Là, il nous a manqué cette précision qui fait qu’à trente secondes de la fin, avec une mêlée près de leur en-but, on doit être capable de tuer le match comme on sait le faire avec nos clubs respectifs. Cela sentait bon pour nous et au final…c’est un destin qui nous est familier. Avec les anciens, on en a connu des matchs de ce type, comme contre l’Irlande au dernier Tournoi, où tu penses que tu vas gagner et la victoire t’échappe finalement par manque de maîtrise. Ce n’est pas qu’à la dernière action. On leur a donné des points trop facilement. Nous, on a dû redoubler d’efforts pour marquer et eux, ils se nourrissent de quatre bêtises et ils gagnent à la fin. Mais ça, on le dit depuis des années et malheureusement, on est à notre place.
Test Match – Mathieu Babillot, Teddy Thomas, Camille Chat, Antoine Dupont et Wenceslas Lauret (France) désabusés par la défaite des Bleus contre l’Afrique du SudIcon Sport
N’est-il pas rageant d’avoir dépensé autant d’énergie pour marquer vos points, et d’avoir fait autant de cadeaux aux Springboks ?
Y.M. : C’est ce qui différencie une grande équipe d’une équipe qui doute et qui n’est pas à ce niveau-là aujourd’hui. Quand on voit tout ce que cela nous a coûté pour marquer des points, alors qu’eux presque rien, c’est flagrant. On a tous vu ces Sud-Africains bouger les Anglais, qui ont eux-mêmes bougé les Neo-Zélandais et dans le bus, avant le match, je ne vous cache pas qu’on s’est dit : « va falloir être très costaud ». Au final, on fait des efforts, des choses positives, mais ça ne marche pas…Que dire ? Nous, les anciens, on va continuer à s’accrocher et espérer que les plus jeunes, à un moment, se régaleront et gagneront les matchs.
“ On se dit qu’on est noir, qu’on n’arrivera jamais à gagner ces matchs“
Qu’avez-vous pensé au coup de sifflet final ?
Y.M. : On se dit qu’on est noir, qu’on n’arrivera jamais à gagner ces matchs. Moi, je n’en peux plus d’entendre qu’on était pas loin, que c’est encourageant. J’ai l’impression qu’on est tatoué à ça. Maintenant, il y a deux options. Soit on se dit : « c’est bon, j’en ai marre, j’abandonne » ou alors on fait preuve d’abnégation mais c’est très dur. J’ai vu Guilhem très abattu et touché. C’était d’autant plus dur pour lui qu’il n’était plus sur le terrain et qu’il s’est sûrement dit à un moment que cela sentait bon la gagne.
Retirez-vous tout de même du positif de ce match ?
Y.M. : Oui, l’énergie et l’abnégation qu’on a su mettre par moments, le fait de ne pas avoir subi physiquement contre ces Sud-Africains, comme ça a pu être déjà le cas. Mais c’est trop faible ! C’est le minimum quand on porte ce maillot, ce qu’on a déjà su faire les années précédentes mais cela ne suffit pas à ce niveau. En Nouvelle-Zélande, même si les All Blacks sont beaucoup plus forts que nous, on a réussi à les contrecarrer une mi-temps avant de céder. Là, on a cédé plus tard mais on a cédé quand même, sur des conneries.
Test Match – Yoann Maestri (France) contre l’Afrique du SudIcon Sport
L’Argentine n’est pas l’adversaire le plus facile pour relancer la machine…
Y.M : Honnêtement, il faut être lucide, on ne peut pas faire preuve de manque d’humilité face à qui que ce soit. On l’a vu l’an dernier, où on fait match nul contre le Japon (23-23). Donc samedi prochain, on essaiera de faire comme les Sud-Africains, à savoir tout faire pour être devant au score et cette fois, tenir cette avance.
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