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Le couperet est tombé il y a quelques jours et c’est maintenant officiel : à partir de ce jeudi 15 novembre, la maternité de la clinique des Aubépines près de Dieppe doit fermer ses portes. Cet arrêt du service gynécologie-obstétrique, et donc des accouchements, est provisoire pour une période de deux mois.
C’est l’Agence régionale de santé qui a pris cette décision très rare au niveau national. Les experts ont relevé plusieurs dysfonctionnements en mai 2018, notamment sur la qualité de la prise en charge médicamenteuse et sur le rythme de travail effréné des infirmiers et des médecins anesthésistes. “A la lecture des plannings fournis, figurait l’intervention sur une période consécutive de 31 jours d’un même médecin anesthésiste”, écrit l’ARS dans un communiqué. A l’époque, toute la clinique était menacée de fermeture.
Un recrutement qui ne suffit pas pour l’ARS
En réponse, la direction de la clinique recrute immédiatement dans ce sens. Mais l’ARS estime que ce n’est pas badez et campe sur ses positions. Il n’y a pas badez d’éléments sécurisants pour les patientes selon l’agence qui décide de maintenir la fermeture de la maternité. En revanche, le service cancérologie, lui, reste ouvert.
Pour les 6 sage-femmes et les 4 auxiliaires puéricultrices du service, c’est un coup dur : “Je ne travaille pas dans un endroit dangereux, s’exclame Sandy, sage-femme, venue manifester sa colère avec ses collègues mercredi 14 novembre devant la sous préfecture de Dieppe. Il n’y a jamais eu de problématiques aiguës. Si on était si dangereux que cela, la maternité aurait fermé avant.”
Même réaction du côté des patientes, invitées à accoucher à l’hôpital de Dieppe ou à Rouen pendant deux mois : “Je suis très en colère. Sans cette clinique, je suis perdue. Si elle ferme, on fait quoi, on fait comment on va où?”, s’interroge Marie, venue soutenir le personnel médical qui la suit depuis plusieurs mois.
On va revoir notre copie – Docteur Joël Le Long, directeur de la clinique
Le directeur de la clinique, Docteur Joël Le Long, lui, ne perd pas espoir. “Peut-être que nos explications n’ont pas été bien comprises. On va revoir notre copie, on va voir si on ne peut pas rajouter une permanence de soins, ou trouver des remplaçants, si on arrive à en trouver. C’est une vraie problématique mais j’ai bon espoir. On va trouver des solutions.” À commencer par cette table ronde programmée la semaine prochaine entre la direction et des membres de l’ARS. Une réunion et des nouvelles solutions qui permettront, peut-être, de raccourcir le délai de fermeture de la maternité.
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