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L’indice CAC 40 a perdu 35,23 points pour terminer à 5.033,62 points, dans un volume d’échanges restreint de 3,8 milliards d’euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,65%.
Après s’être octroyé un rebond à l’ouverture, la Bourse de Paris a rapidement déchanté et pbadé l’essentiel de la séance dans le rouge.
«Nous observons une conjonction d’éléments toujours très négatifs qui font que le marché n’arrive pas pour l’instant à sortir de cette spirale baissière», a résumé auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué à Diamant bleu Gestion.
«Nous étions partis sur une note optimiste ce matin avec la déclaration de Theresa May selon laquelle elle avait obtenu la majorité au sein de son cabinet», a-t-il ajouté.
«Or, cet optimiste s’est rapidement inversé au fur et à mesure des démissions annoncées des ministres du gouvernement et puis de l’appel à un vote de défiance à l’intérieur du parti conservateur à l’encontre de la Première ministre britannique.»
«Le marché subit l’impact de cette crise politique dont on ne voit pas bien l’issue», a-t-il complété.
Après avoir obtenu de haute lutte mercredi l’aval de son cabinet à un projet d’accord sur le Brexit, la Première ministre britannique a défendu jeudi le projet devant les députés, dans un contexte entaché par la démission de quatre ministres, dont celui chargé du Brexit Dominic Raab.
Dans le sillage de ces démissions, la livre britannique a fortement chuté face au dollar et à l’euro. Elle a perdu plus de 1,8% face à la monnaie unique européenne.
Cette crise politique au Royaume-Uni «affaiblit les chances d’un accord sur un +soft Brexit+ et augmente les risques d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord, ce qui est une perspective qui déplaît fortement au marché et l’inquiète», a souligné M. Larrouturou.
Theresa May a prévenu ses députés que si le texte négocié avec Bruxelles n’était pas voté, il faudrait accepter de sortir sans accord de l’Union européenne, ou même renoncer au Brexit tout court. Elle devait s’exprimer lors d’une conférence de presse jeudi soir.
Les valeurs les plus exposées à cette perspective d’une sortie sans accord, à l’image de Getlink (ex-Eurotunnel), du secteur automobile ou encore du secteur bancaire, ont été particulièrement pénalisées.
Par ailleurs, les incertitudes autour du budget italien, que la coalition populiste au pouvoir à Rome a refusé d’amender malgré son rejet par la Commission européenne, ajoutaient à la pression générale sur les indices boursiers.
– Getlink en première ligne face aux remous britanniques –
Du côté des indicateurs, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis ont légèrement augmenté la semaine dernière tandis que les stocks des entreprises manufacturières et de distribution y ont encore progressé en septembre.
La croissance de l’activité manufacturière de la région de Philadelphie a en revanche nettement marqué le pas en novembre. Les prix des produits importés aux États-Unis ont affiché leur plus forte hausse en octobre depuis le mois de mai, dopés par les prix de l’énergie.
En matière de valeurs, le secteur automobile a pâti des remous politiques autour du Brexit mais aussi du recul de 7,3% du marché automobile européen en octobre, après une chute de 23,5% en septembre.
Peugeot a perdu 5,24% à 19,79 euros, Renault 0,70% à 65,23 euros, Valeo 3,53% à 25,15 euros, Faurecia 2,40% à 40,22 euros et Michelin 0,60% à 89,70 euros.
Getlink (ex-Eurotunel) a chuté de 5,32% à 10,94 euros.
Les valeurs bancaires ont souffert, dans le sillage notamment de leurs homologues italiennes. BNP Paribas a cédé 1,19% à 45,50 euros, Crédit Agricole 1,38% à 10,99 euros et Société Générale 0,72% à 33,24 euros.
Bouygues a lâché 0,22% à 32,48 euros, après une progression de son bénéfice net sur les neuf premiers mois de l’année.
ADP s’est adjugé 0,77% à 183,70 euros, soutenu par une hausse de 6% du trafic dans les aéroports parisiens.
Chargeurs s’est enfoncé de 6,29% à 17,57 euros, malgré une hausse de 10,9% de ses ventes au troisième trimestre.
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