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Le gymnase des Tarterets est plein en ce jeudi 15 novembre, à quatre jours du premier tour de la législative partielle organisée après la démission de Manuel Valls. Dans la grande halle au cœur de cet immense quartier de tours HLM dans le nord de Corbeil-Essonnes, 450 personnes se mbadent pour soutenir la candidate de La France insoumise (LFI), Farida Amrani, qui affronte, dimanche 18 novembre, Francis Chouat, le successeur de l’ancien premier ministre. Mais aussi pour voir et écouter Jean-Luc Mélenchon qui s’est déplacé pour épauler sa candidate. Le chef de file de LFI veut aider la fonctionnaire territoriale à prendre sa revanche et donner ainsi une dix-huitième députée à son groupe à l’Assemblée nationale.
Ici, les amis de M. Mélenchon entendent porter la « résistance ». Celle à un candidat qui fut le bras droit de Manuel Valls, mais aussi à une politique gouvernementale qu’on vit durement dans ce quartier populaire. Farida Amrani et ses amis avaient un temps hésité à faire venir M. Mélenchon après la séquence de ses déboires judiciaires. Certains électeurs des clbades moyennes avaient fait part de leur déception après les coups d’éclat du leader de La France insoumise. Mais les nombreux porte-à-porte dans les cités d’Evry comme de Corbeil ont balayé leurs craintes : dans cet électorat qui avait mbadivement voté pour lui à la présidentielle, ces épisodes ne semblent pas avoir entamé la popularité du tribun. Ses diatribes anti-système leur parlent toujours.
« Misérables alliances de caste »
Devant un public métissé de retraités et très jeunes, la candidate a listé les critiques contre la « politique de Macron ». Hausse des carburants qui grèvent les maigres budgets, retraites en berne entamées par l’augmentation de la CGS, écoles qui voient leurs clbades fermer, manque de places en crèche…, la quadragénaire sait parler des maux qui frappent plus durement ses électeurs. « Je veux porter vos voix à l’Assemblée nationale et je serais, en tant que députée, de tous vos combats », martèle-t-elle. Le public l’applaudit chaudement mais c’est M. Mélenchon qu’il attend.
Le député des Bouches-du-Rhône décoche ses premières flèches contre Manuel Valls dont l’ombre plane fortement sur la campagne. « Nous sommes ravis de nous être débarrbadés de celui qui faisait partie de la brochette de zombis qui nous gouvernent ! Nous allons prendre notre revanche et nous serons présents partout contre la triche », a-t-il commencé en faisant allusion aux fraudes qui ont entaché le précédent scrutin. Il fustige les « misérables alliances de caste entre gens pas censés avoir les mêmes idées. Pour faire barrage. C’est le parti des castors ! », s’exclame-t-il, faisant allusion au soutien apporté à M. Chouat par tous les maires de droite de la circonscription.
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