Armel Tripon : « Troisième place de barge » – Voile



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Voile


Route du Rhum

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Le skipper de Réauté Chocolat a terminé troisième, ce jeudi à Pointe-à-Pitre, au général de la Route du Rhum, sur un trimaran de quinze mètres, en 11 jours 7 h 32 min 40 s. Et à 3 jours 17 h du vainqueur Francis Joyon.

Voile - Voile - La joie d'Armel Tripon.  Sébastien Boué/ L'Equipe

La joie d’Armel Tripon.  Sébastien Boué/ L’Equipe

« Quel est votre sentiment après cette troisième place au général ?
C’est la cerise sur le gâteau. Je venais pour gagner en Multi 50. Il y a une opportunité qui se présente, je la saisis et c’est magnifique. Pour la clbade Multi 50, pour mon partenaire Réauté Chocolat, c’est sympa aussi. Une belle course, avec une super équipe. Un projet qui a été construit il y a deux ans et aboutit sur une belle victoire.

C’est la victoire de l’option (route sud), de la lucidité, de la prudence ?
C’est un tout. L’engagement, la préparation. Une course se gagne en amont.

Vous avez dit avoir eu des hallucinations…
Oui. C’est vrai qu’on a poussé un peu loin sur des bateaux badez fatigants nerveusement, exigeants, enfin si on veut les faire avancer vite. Ces derniers jours, on a eu des conditions vraiment pas faciles ces derniers jours. Je suis allé vraiment loin. Cette dernière nuit, je ne savais plus du tout où j’habitais. Je ne sais même plus ce qu’il s’est pbadé. Un trou noir pendant quelques heures, avec l’impression d’avoir du monde à bord. Je me demandais ce que je faisais là, c’est badez curieux.

Vous êtes-vous fait peur pendant la course ?
Oui j’ai eu une belle frayeur à un moment, j’ai cru que le bateau allait chavirer. Mais je n’ai pas pris du gros temps comme les autres ont pu le prendre dans le nord. Eux ont dû se faire peur. J’ai un peu évité ça.

« C’est un sport mécanique, il faut qu’on puisse tirer sur le bateau tout le temps »

Avez-vous douté quand vous avez pris votre option sud dans le Golfe de Gascogne ?
Non car il était hors de question que j’aille dans le Nnrd, ce n’était pas mes conditions (météo), je ne le sentais pas du tout. J’ai tout fait pour cravacher, la porte a failli se fermer. Si on refait le match, on est resté bloqué une douzaine d’heures dans le Golfe de Gascogne. À un moment, la cellule à terre m’a proposé de m’arrêter car la météo était vraiment mauvaise, comme a fait Lalou Roucayrol (victime d’un chavirage mercredi 14 novembre qui devrait être récupéré ce vendredi) et finalement on s’est faufilé.

On a l’impression que vous ne réalisez pas que vous êtes arrivé…
La transition est très brutale. J’étais tout seul et là il y a un accueil incroyable. C’est la première fois que je vis ça. Je suis super heureux. Un projet qui a démarré il y a deux ans avec Réauté Chocolat et jamais on n’imaginait pouvoir gagner le Rhum comme ça. On s’est donné les moyens.

Votre prochain rêve ?
Il va s’écrire autour du monde. C’est plus qu’un rêve, c’est très concret en novembre 2020 avec le Vendée Globe.

Avant le départ de Saint-Malo, le 4 novembre vous disiez, vouloir vous battre avec vos armes. Quelles sont-elles ?
Ç’a été un ensemble de choses, une envie. Je suis celui de la clbade qui a le plus navigué en solitaire cette année. J’avais vraiment accès sur le Rhum. Ça se joue là-dessus et sur une équipe à terre de routage qui a été excellente. Un bateau extrêmement bien préparé, c’est un sport mécanique, il faut qu’on puisse tirer sur le bateau tout le temps. C’est ce que j’ai fait.

Tout de même troisième au général sur le Rhum avec un multicoque de 15,24m dans une course taillée pour les Ultimes de 32 m…
Cette troisième place est barge. Il y a deux Ultimes devant et un tout petit Multi 50 sur le podium. Celle-là, elle restera. C’est magnifique, juste dingo sur ces petits bateaux car quand on est au large là-dessus, on n’en mène pas vraiment large parfois. Réussir à être sur la troisième place du podium, c’est incroyable. »


Anouk Corge, à Pointe-à-Pitre



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