Assassinée en pleine rue, Razia avait porté plainte contre son mari



[ad_1]

Mère de trois enfants, une femme a été poignardée en pleine rue à Besançon. Elle avait porté plainte à plusieurs reprises pour violences conjugales contre son ex-mari, suspect numéro un.

C’est une histoire qui bouleverse toute la France. Razia avait 34 ans, était maman de trois enfants de 9, 12 et 16 ans, et elle a été poignardée à mort en pleine rue, en pleine journée, à Besançon le 30 octobre 2018. Le suspect, en fuite, n’a pas été identifié immédiatement, mais les forces de l’ordre ont vite soupçonné son mari, qui devient le suspect numéro un. La jeune femme d’origine afghane avait porté plainte à sept reprises contre lui, et vivait depuis un an dans un foyer pour victimes de violences conjugales.

Rafid A, âgé de 38 ans, le mari de Razia, a été très vite suspecté grâce à la vidéosurveillance. “L’exploitation d’une caméra de la ville de Besançon a permis de mettre en évidence la présence d’un individu qui suivait la victime. […] L’exploitation plus fine de l’ensemble des moyens de vidéo protection a confirmé qu’il s’agissait de son mari”, explique Etienne Manteaux, procureur de la République, lors d’une conférence de presse. Introuvable, un mandat d’arrêt international est lancé contre lui, et il a été arrêté à l’aéroport d’Athènes le vendredi 2 novembre dans l’après-midi.

Razia avait trouvé le soutien de l’badociation Solidarité Femmes, qui accompagne les femmes victimes de violences conjugales, qui l’avait exfiltrée de Marseille vers Besançon. Dans la première ville, elle avait déposé trois plaintes contre lui, puis quatre dans la nouvelle. Après avoir demandé le divorce, un juge des affaires familiales lui avait délivré une ordonnance de protection pour interdire à Rafid A. de l’approcher. Bien qu’elle ait déménagé, celui-ci a réussi à la retrouver au printemps. “Les enfants l’ont aperçu lors d’un trajet en bus et ils l’ont signalé à Razia. Ils étaient terrorisés et ne sont pas allés à l’école pendant trois mois, de peur d’un rapt”, raconte Christine Perrot, présidente de l’badociation, citée par Franceinfo. Au moment des plaintes, “le mari a été entendu par la justice et laissé en liberté. Notre parole n’a pas suffi parce qu’il manquait des preuves matérielles, mais nous savions que la menace était urgente. Une fois que l’ordonnance de protection a été obtenue, la justice aurait dû sévir pour concrétiser la sanction, pour qu’il arrête de la poursuivre”, regrette-t-elle.

Vendredi, un rbademblement a eu lieu à Besançon pour rendre hommage à la jeune maman, dont les deux plus jeunes enfants ont été placés. Et de nombreuses personnes sont venues pour dénoncer ce féminicide choquant : “L’émotion a été violente, très forte. Razia se sentait protégée à Besançon, c’est ce qui scandalise. Il y a certainement eu une faille quelque part mais ce n’est pas à nous de dire laquelle”, déclare Christine Perrot. Lors de la manifestation, les personnes présentes affichaient des pancartes déplorant le manque d’action de la justice : “Pourquoi Raiza n’a-t-elle pas été entendue ?”, “Violences conjugales, ce n’est pas un crime pbadionnel”, et ont scandé “Plus jamais ça !”.

A lire aussi : Victimes de violences conjugales, ces stars brisent le silence

Pour suivre l’actu, abonnez-vous à la newsletter buzz



[ad_2]
Source link