«Blanc», «Black», «Beur», «Métisse»… De nouvelles révélations accablent le PSG



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L’équipe du PSG en Youth League, face à Naples, le 6 novembre 2018. — CIAMBELLI/SIPA
  • Une semaine après les rélévations de fichage ethnique au PSG, l’Equipe publie un article qui met à mal la défense du club
  • Selon le quotidien sportif, le fichage ethnique aurait eu lieu aussi au sein de la cellule de recrutement Ile-de-France, et pas seulement en province

Voilà une information qui devrait faire trembler quelques guiboles du côté du Paris Saint-Germain. Après la révélation par Mediapart d’un fichage des jeunes footballeurs en raison de critères ethniques (« Français », « Maghrébins », « Antillais » et « Afrique Noire »), L’Equipe vient de publier de
nouvelles informations très embarbadantes pour le club parisien.

Au moment des premières révélations de Mediapart, le PSG avait immédiatement réagi en expliquant, par la voix de Jean-Claude Blanc son directeur général adjoint, que cette pratique, illégale au regard de la loi française, avait été mise en place par Marc Westerloppe, responsable du recrutement parisien en province. En gros, ce fichage n’était qu’une « initiative individuelle » et que le club n’était au courant de rien.

Football Leaks et fichage ethnique: «On ne peut pas nous faire le procès d’être débile et discriminant» lâche Jean-Claude Blanc https://t.co/s9TAw7GuWn via @20minutesSport pic.twitter.com/jkavMjZj6U

— 20 Minutes Sport (@20minutesSport) November 9, 2018

« Le système a démarré à l’arrivée de Marc Westerloppe, affirme Blanc. Et les recruteurs ont rajouté, à la demande de Westerloppe semble-t-il, ce critère qui est illégal et inadmissible. Personne ne nous a signalé la fiche ni les critères mis en place. » De plus, le PSG a clamé partout que cette pratique n’était pas à l’œuvre au sein de la cellule de recrutement en Ile-de-France.

Football Leaks: Le PSG dénonce «une initiative personnelle» d’un recruteur sur le fichage ethnique https://t.co/PZs6z0yAXU via @20minutesSport pic.twitter.com/NtGhDlf2dF

— 20 Minutes Sport (@20minutesSport) November 8, 2018

La défense du PSG mise à mal

Une affirmation contredite par les nouvelles informations de nos confrères de L’Equipe qui révèlent aujourd’hui, documents et fichiers informatiques à l’appui, que la pratique de fichage ethnique avait également cours en Ile-de-France. Et cette fois, il ne s’agirait pas seulement de simples feuilles volantes que l’on cocherait au stylo sur le bord des terrains, mais bien d’un logiciel informatique.

La cellule de recrutement du centre de formation du PSG en Île-de-France a aussi pratiqué le fichage ethnique. La défense du club, qui badure que ce critère «illégal et inadmissible» était une «initiative personnelle» de Marc Westerloppe, ne tient plus https://t.co/IrqATzbX7K pic.twitter.com/5bW1FLiRkm

— Gregoire Fleurot (@GregFleurot) November 15, 2018

A la place des « Français », « Maghrébins », « Antillais » et « Afrique Noire », des initiales : « BC », « BK », « BR », « MS » et « AS ». Vous l’aurez peut-être compris, on parle là de « Blanc », « Black », « Beur », « Métisse » et « Asiatique ». Cette clbadification, dont Le Parisien avait révélé l’existence au sein de la cellule de recrutement Ile-de-France dirigée par Pierre Reynaud, prouve bien que le PSG avait officiellement intégré ces facteurs ethniques au moment d’évaluer tel ou tel jeune joueur.

Interrogé par L’Equipe, un recruteur en poste au PSG à l’époque affirme avoir reçu de la part de ses responsables ce document et cette clbadification. « Après le départ de Marc Westerloppe en janvier dernier, une personne (Paulo Goncalves, recruteur) a repris la cellule province après Pierre Reynaud (responsable de la cellule Ile de France). On devait avoir des réunions qu’on n’a jamais eues. Ce responsable nous a envoyé sa fiche interne à remplir, explique-t-il. J’ai ouvert la case C. J’ai vu toutes les initiales. Il n’y avait pas besoin de sortir de la Sorbonne ou bien d’une grande école américaine pour comprendre les ”BC” ou les ”BK”. Ensuite, tous les recruteurs en province ont reçu, à un moment donné, un mail précisant que la case ”C” ne nous concernait pas, qu’elle était seulement destinée à la cellule interne (francilienne). Mais ça m’a travaillé. »

Fichage ethnique au PSG: «Des choses intolérables», selon Didier Deschamps https://t.co/fUdp9xppMO pic.twitter.com/FRxusjtoqw

— 20 Minutes (@20Minutes) November 12, 2018

Ce n’est que plus tard que ce recruteur curieux aura la confirmation de ce que traduisaient ces initiales : « Lors d’une détection, je tombe sur l’un d’eux (un recruteur francilien) et je lui pose la question. Je lui dis : ”Ce serait bien que tu m’éclaires sur les initiales, même si je ne suis pas tombé de la dernière pluie !” Il m’a répondu : ”Ah bon, il (Paulo Goncalves) ne vous l’a pas dit ! BC, c’est Blanc, BK c’est Black…” J’ai dit : ”OK, c’est ce que je voulais savoir, même si je le savais déjà.” En revanche, je ne sais pas depuis quand ils l’utilisaient en région parisienne. »

Selon L’Equipe, le fichier informatique en question daterait de 2002, ce qui laisse penser que cette pratique discriminatoire et parfaitement illégale serait en cours depuis de très nombreuses années au PSG. Ces nouvelles révélations, qui mettent à mal la défense du PSG, tombent pile au moment où le club est censé rencontrer la ministre des Sports Roxana Maracineanu (jeudi soir) pour justement s’expliquer sur ces pratiques.

 



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