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Dans ses perspectives d’automne, la Commission européenne estime que le PIB français devrait progresser de 1,7% cette année puis stagner à 1,6% ensuite. Un ralentissement qui devrait être visible dans l’ensemble de la zone euro en raison d’un environnement jugé «incertain».
La Commission européenne se montre plus frileuse pour la France. Dans ses prévisions d’automne, publiées ce jeudi, elle revoit à la baisse ses perspectives de croissance pour l’Hexagone, estimant que le PIB français ne devrait progresser que de 1,7% cette année puis stagner à 1,6% en 2019 et 2020. En début d’année, portée par l’euphorie de 2017, elle estimait que la France pouvait enregistrer une croissance de 2% cette année et 1,8% l’an prochain. Mais après le trou d’air des deux premiers trimestres, la Commission se veut plus prudente. Elle s’aligne désormais sur les prévisions du gouvernement, qui vise lui aussi les 1,7% en 2018.
La Commission européenne qualifie toutefois ces niveaux de croissance de «robustes» et se montre optimiste pour la suite. Selon elle, la consommation devrait rebondir, portée par «des mesures fiscales (diminution des cotisations sociales et réduction de la taxe sur le logement)». De même, «l’investissement devrait rester dynamique» et «le commerce devrait apporter une forte contribution à la croissance, grâce à d’importantes exportations dans le secteur aéronautique». D’après la Commission européenne, la France parviendra, comme elle l’a promis, à maintenir son déficit public sous la barre fatidique des 3%. Ce dernier devrait s’établir à 2,6% du PIB cette année, comme prévu par le gouvernement, puis grimper à 2,8% l’an prochain avant de reculer à 1,7% en 2020. La dette publique devrait quant à elle baisser mais continuer à frôler les 100% du PIB (98,7% en 2018, 98,5% en 2019 et 97,2% en 2020).
Croissance de la zone euro
La Commission européenne confirme par ailleurs le ralentissement du moteur économique allemand. La croissance outre-Rhin, qui avait atteint selon elle 2,2% en 2017, va ralentir à 1,7% cette année, 1,8% en 2019 puis revenir à 1,7% en 2020. Mercredi, le conseil des cinq Sages allemands, composé d’économistes de renom, a remis un rapport à Angela Merkel dans lequel ils revoient à la baisse ses prévisions de croissance pour 2018 et 2019. Plus pessimistes que Bruxelles, ils tablent sur une hausse du PIB allemand de 1,6% cette année et 1,5% en 2019.
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Comme tout le reste de l’Europe, France et Allemagne subiront les effets de «l’augmentation de l’incertitude mondiale, les tensions commerciales internationales et la hausse des prix du pétrole», explique la Commission européenne. À ce titre, la croissance de l’ensemble de la zone euro va ralentir, pbadant de 2,1% en 2018 à 1,9% en 2019 puis 1,7% en 2020. Même mouvement pour l’ensemble des 27 (2,2% de croissance en moyenne en 2018, 2% en 2019 et 1,9% en 2020). Ces niveaux sont toutefois considérés comme suffisants pour permettre au taux de chômage de poursuivre sa baisse. Dans l’ensemble de la zone euro, il devrait atteindre 8,4% en moyenne cette année puis 7,9% en 2019 et 7,5% en 2020. «Toutes les économies de l’UE devraient connaître une croissance cette année et l’année prochaine, ce qui créera plus d’emplois. Toutefois, l’incertitude et les risques, tant externes qu’internes, sont à la hausse et commencent à peser sur le rythme de l’activité économique. Nous devons rester vigilants et redoubler d’efforts pour renforcer la résilience de nos économies», prévient Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne.
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