Buzyn “pas favorable” à une CSG plus progressive pour les retraités



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La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn s’est dite dans un entretien aux Echos “pas favorable” à une CSG plus progressive pour les retraités comme le prévoit un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), examiné à l’Assemblée à partir de mardi.

“Les parlementaires sont évidemment très sollicités par leurs électeurs sur le sujet”, reconnaît la ministre dans cet entretien mis en ligne lundi sur le site du quotidien économique, alors que les retraités ont encore manifesté jeudi contre la baisse de leur pouvoir d’achat après la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) et une revalorisation des pensions limitée à 0,3% en 2019. Mais “il faut arrêter de créer des seuils, qui génèrent ensuite des débats sans fin et des incompréhensions”, ajoute-t-elle, en soulignant qu’elle n’est “pas favorable” à une CSG “plus progressive” pour les retraités.

Un amendement déposé par des députés LREM prévoit que la hausse de 1,7 point de CSG serait annulée pour les retraités touchant moins de 1600 euros par mois et augmentée au-delà de 3000 euros.

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Selon Mme Buzyn, qui insiste sur les autres mesures qui bénéficieront aux retraités (“meilleure prise en charge de la dépendance”, “reste à charge zéro sur l’optique, le dentaire et les appareils auditifs”, “élargissement de l’accès à une badurance complémentaire santé”), un tel dispositif “conduirait à opposer les retraités entre eux”.

La ministre se montre en revanche plus ouverte à trois autres amendements, dont l’un du rapporteur général Olivier Véran qu’elle qualifie d'”excellente mesure” et qui vise à dérembourser les actes techniques réalisés dans des hôpitaux qui sont en dessous des seuils d’autorisation d’activité. Cet amendement “va dans le bon sens en instaurant une régulation précise”, note Mme Buzyn, qui explique que “certains seuils vont d’ailleurs être relevés, par exemple pour le cancer du sein, et d’autres vont être créés”, comme “pour le cancer de l’ovaire, de l’utérus ou du poumon”. Interrogée sur un autre amendement de M. Véran, qui propose d’inciter financièrement les hôpitaux à renvoyer les patients des urgences vers la ville quand leur situation n’est pas grave, la ministre explique vouloir “voir plus précisément comment appliquer cette règle d’incitation afin qu’elle ne concerne que les cas où il apparaît évident que le pbadage aux urgences n’est pas justifié”.

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Enfin, concernant une expérimentation qui permettrait aux pharmaciens de délivrer des médicaments à prescription obligatoire, Mme Buzyn cite “certaines pathologies – infections urinaires, orgelet, angine, etc.”, “où le diagnostic est facile”, et où “on peut imaginer que les médecins et les pharmaciens se mettent d’accord localement sur une forme de délégation de compétence”.



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