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Football Leaks
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Pas étonnant que le PSG ait donné au transfert de Neymar le nom de code de «Gold» : les documents Football Leaks, obtenus par Der Spiegel et badysés par Mediapart et ses partenaires de l’EIC, révèlent les petits secrets et surtout les gros chiffres de cette opération hors norme.
Son salaire : 30 M€ net d’impôts
Mediapart confirme le chiffre qui circulait au moment de la signature de Neymar pour cinq ans, le 3 août 2017, soit un salaire de 30 M€ «net net» – c’est-à-dire après paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Dans le détail, le salaire accepté par le PSG (le club avait proposé 25 M€ dans un premier temps) comprend un fixe de 25,5 M€ et, comme indiqué jeudi soir dans Envoyé Spécial, une prime d’éthique de 4,5 M€. Ce qui signifie que Neymar s’engage à respecter les valeurs du club, faute de quoi tout ou partie de cette prime lui sera retirée. Les documents montrent qu’elle est conditionnée à dix critères dont «le devoir de saluer et de remercier les supporters avant et après chaque rencontre».
Ses agents : un surcoût de 21,4 M€
Arraché au Barça pour 222 M€ (le montant de la clause de cession fixée par le club catalan), le transfert de Neymar a aussi coûté au PSG 10,7 M€ de commission pour chacun de ses deux agents, son père Neymar Jr et l’Israélien Pini Zahavi. Ce duo donne des «sueurs froides fiscales» au PSG, raconte Mediapart. Car le club est pénalement responsable s’il ne règle pas au fisc français un prélèvement à la source sur les commissions versées aux deux intermédiaires ou s’il ne peut apporter la preuve que ceux-ci paient eux-mêmes un impôt dans leur pays de résidence fiscale.
Or les agents traînent des pieds pour fournir des attestations de résidence fiscale. Zahavi voulait être payé via une société à Malte puis à Chypre, mais le PSG a peur de paiements trop exotiques (Malte) puis d’une double résidence fiscale inextricable (Israël et Chypre), et menace de ne pas lui verser un tiers de l’argent, soit l’équivalent du prélèvement à la source. Neymar Jr voulait aussi faire supprimer cette clause fiscale. Le premier fournit finalement une attestation de résident fiscal en Israël, le second choisit de déduire de sa com le montant du paiement à la source par le PSG.
Son image : dur en affaires
Les Football Leaks mettent des montants sur certains des 30 contrats de sponsoring de Neymar, l’un des sportifs les plus bankable de la planète : 930 000 € par an avec les lunettes Police, 869 000 € par an avec les chips Sabritas (pour le seul territoire mexicain), et, pompon, 550 000 € pour un tournage de quatre heures à Barcelone pour un modèle Toyota.
Surtout, dans le contrat signé avec le PSG, les conseillers du joueur ne lâchent rien : «le club n’a aucun droit de sponsoring sur son image individuelle, même lorsque le joueur porte le maillot du club», écrit Mediapart. Ce qui complique la tâche du PSG pour rentabiliser le coût global du transfert (252 M€, y compris les commissions d’agents et la contribution de solidarité son club formateur) et de son salaire «net net» pour le club (près de 55 M€).
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Son effet sur les recettes : faibles pour l’instant
Mediapart résume l’équation économique du PSG : pour équilibrer ce que lui coûte Neymar et Kylian Mbappé, il lui faut générer quelque 165 M€ de recettes nouvelles par an. Selon les documents Footbal Leaks, l’effet «stars» fonctionne en partie : les recettes liées aux produits dérivés bondissent de 50% en 2017-2018, pbadant de 35 à 55 M€, et la billetterie progresse de 10 M€. Mais les négociations capitales avec l’équipementier Nike et le sponsor maillot Emirates pour une revalorisation de leurs contrats (ils paient 25 M€ environ chacun par an) échouent.
Nike, dont le contrat court jusqu’en 2022, répond sèchement au club que sa demande – 100 M€ par an ! – «ne correspond pas à la valeur du marché». Et même en réduisant ses prétentions à 60 M€, le club essuie un nouveau refus. Mais il se console en partie avec le lancement d’une gamme Nike / Jordan qui pourrait lui rapporter 15 M€ selon le Parisien. L’autre négociation menée à la même époque – octobre 2017 – aboutit à une impbade puisque la compagnie aérienne de Dubaï, à qui le PSG réclame 90 M€, plaide pour «une approche plus réaliste» avant de «décliner le renouvellement» du contrat qui s’achève en juin 2019.
Interrogé par Mediapart, Jean-Claude Blanc, numéro deux du club, dédramatise : «On va augmenter les ventes de billets, le sponsoring, le merchandising, on va renégocier le contrat Nike, on va renégocier le contrat maillot (…) La courbe de revenus monte progressivement. Les droits télé vont augmenter dans deux ans (…)»
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