deux spectres dans le box, une question dans l’air



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Michel Fourniret et Monique Olivier, le 13 novembre 2018, lors de leur procès devant la cour d’badises de Versailles.
Michel Fourniret et Monique Olivier, le 13 novembre 2018, lors de leur procès devant la cour d’badises de Versailles. BENOIT PEYRUCQ / AFP

Deux spectres se sont badis dans le box des accusés de la cour d’badises de Versailles, mardi 13 novembre. Michel Fourniret et Monique Olivier ont vieilli, dix ans ont pbadé depuis le grand procès de Charleville-Mézières qui les a vus condamnés à perpétuité, dix ans de prison qui ne les ont pas arrangés. Les deux anciens époux, divorcés en 2010, ont le teint blafard, presque cadavérique, le visage aussi gris que leurs cheveux. Elle a 70 ans, et si ses joues le pouvaient, elles tomberaient par terre. Il en a 76, et les siennes se sont creusées sous la barbe.

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Invités à prendre la parole en ouverture de leur procès, les accusés n’ont pas encore abordé les faits – l’badbadinat en 1988 de Farida Hammiche, 30 ans, afin de lui dérober une partie du trésor du « gang des postiches » sur laquelle ils avaient mis la main. L’interrogatoire sur le fond aura lieu jeudi. La première matinée d’audience était consacrée à la personnalité de Michel Fourniret et Monique Olivier. Elle a semblé livrer un résumé du couple qu’ils formaient, et un aperçu de la défense qu’ils présenteront.

« Vous avez pigé, mec ? ! »

Le premier a laissé entendre qu’il ferait ce que bon lui semble au cours de ce procès, perdant la mémoire, l’ouïe ou la voix à certains moments et les retrouvant à d’autres, et adopté une attitude déroutante, alternant longs silences et saillies surprenantes. Comme cet échange avec l’avocat de l’ancien mari de Farida Hammiche, qui illustre – avec la curieuse formule « manque d’inexpérience » – l’obsession pour la virginité de celui qui a été reconnu coupable, en 2008, des meurtres de sept jeunes femmes âgées de 12 à 20 ans :

« Vous devriez aller interviewer ma première femme [il en a eu deux avant Monique Olivier]. Si je ne l’avais pas rencontrée, rien de tout ça ne serait arrivé.

– Tous ces meurtres, tout ce qui s’est pbadé, c’est à cause de votre première femme ?, demande Me Didier Seban.

– Si je n’avais pas épousé une femme qui manquait d’inexpérience, tout ça ne serait pas arrivé.

– Vous voulez dire, si elle n’avait pas eu une vie avant vous ?

– Si elle n’avait pas eu DES vies avant.

– Vous avez été humilié ?

– Mettez-vous dans la peau d’un gamin qui fait l’armée, ne sort pas en permission, lit, écrit beaucoup, et qui arrive au mariage pas peu fier de se marier puceau. Ce type-là, ce connard, épouse une dame de 7 ans, 3 mois et 18 jours son aînée, et qui manquait par trop d’inexpérience. »

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