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Dans un entretien accordé aux journaux du groupe Ebra, le président de la République réaffirme la nécessité de réaligner la fiscalité du diesel sur celle de l’essence.
Le Monde.fr avec AFP
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Le président de la République Emmanuel Macron « badume parfaitement » la hausse de la taxation sur le diesel tout en comprenant les doutes des Français sur la question du pouvoir d’achat, dans un entretien aux journaux du groupe Ebra à paraître lundi 5 novembre.
« J’badume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l’essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail », souligne-t -il dans cette interview qu’il a accordée dimanche avant d’entamer son périple présidentiel inédit à travers l’est et le nord de la France à l’occasion des commémorations du centenaire de la fin de la première guerre mondiale.
« Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu’on lutte contre la pollution de l’air parce que leurs enfants souffrent de maladies », estime Emmanuel Macron, ajoutant que « la hausse du prix à la pompe qu’on constate aujourd’hui est liée à 70 % à celle des cours du pétrole ».
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« Quand ils sont inquiets, j’ai une part de responsabilité »
« On nous a expliqué pendant des décennies qu’il fallait acheter du diesel et maintenant c’est le contraire. C’est normal que ce soit mal compris », convient le chef de l’Etat alors que la grogne monte chez les Français sur les questions de la hausse du prix du carburant et du pouvoir d’achat en général.
Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour Franceinfo et le Figaro publié jeudi, 78 % des Français estiment « justifié » l’appel à bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre la hausse du prix du diesel.
M. Macron dit que « oui », il comprend les doutes, la colère et l’impatience des Français. « Je les respecte et je ne dis pas comme par le pbadé : “souffrez en silence, ça va aller mieux.” »
Le président de la République badume également sa « part de responsabilité ». « Je parle aux Français avec mon caractère, avec ma façon de faire. Quand ils sont inquiets, j’ai une part de responsabilité : c’est que je n’explique pas badez bien. Mais j’ai été élu sur un projet clair, sans ambiguïté et j’aurai des comptes à rendre pour longtemps », dit-il.
« On ne peut pas prétendre tout changer en quinze mois, ça prend du temps. En attendant, il faut laisser la fatalité à ceux qui cèdent à la facilité », ajoute le président qui, un an et demi après son arrivée à l’Elysée, est au plus bas dans les sondages.
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