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Les prises de bénéfices se sont poursuivies vendredi à la Bourse de New York, qui vient tout de même de signer sa deuxième semaine de hausse consécutive, après sa brutale correction du mois d’octobre. L’aversion au risque a resurgi vendredi, avec la publication d’une série de signes inquiétants du côté de l’économie chinoise. Le pétrole brut WTI américain a confirmé son entrée en zone baissière, en chute de plus de 20% depuis son pic de début octobre, tandis que la Fed reste déterminée à poursuivre ses hausses de taux, compte-tenu d’une inflation plus soutenue et du plein emploi aux Etats-Unis.
A la clôture, l’indice Dow Jones a fini vendredi en recul de 0,77% à 25.989 points, tandis que l’indice large S&P 500 a cédé 0,92% à 2.781 pts et que l’indice Nasdaq composite, riche en valeurs technologiques et biotechnologiques a baissé de 1,65% à 7.406 pts.
Sur la semaine, les trois indices ont toutefois regagné du terrain pour la deuxième semaine de suite : +2,8% pour le Dow Jones en 5 séances, +2,1% pour S&P 500 et un gain plus modeste de 0,7% pour le Nasdaq.
Une nouvelle hausses des taux de la Fed attendue en décembre
Sur le marché des changes, le dollar a continué de progresser, au lendemain des annonces de la Fed, qui n’a pas modifié ses taux directeurs, jeudi, mais s’est montrée déterminée à poursuivre son cycle de normalisation des taux, sans doute par une nouvelle hausse à l’issue de sa réunion des 18 et 19 décembre. L’indice du dollar (qui mesure sa variation par rapport à un panier de 6 devises, dont l’euro) a gagné vendredi 0,18% à 96,90 points.
Sur les marchés obligataires, en revanche, les taux d’intérêts se sont détendus vendredi, en raison d’un mouvement des investisseurs vers la sécurité des obligations (dont les cours évoluent en sens inverse des taux). Le rendement de l’emprunt d’Etat (T-Bond) à 10 ans a ainsi chuté de 5 points de base à 3,19%, mais il reste dans une zone proche des ses plus hauts niveaux depuis début 2011.
Les indicateurs macro-économiques du jour n’ont pas remis en question les anticipations de hausses de taux de la Fed. L’indice des prix à la production a grimpé plus que prévu en octobre (+0,6% sur un mois au lieu de +0,2% attendu). Sur un an, le ‘PPI’ s’est apprécié de +2,9% et de +2,8% hors alimentaire et énergie.
Par ailleurs, l’indice du sentiment des consommateurs américains mesuré par l’Université du Michigan est ressorti meilleur que prévu en novembre, à 98,3, contre 98 de consensus, même s’il recule un peu par rapport à octobre (98,6).
Le pétrole WTI a enchaîné 10 séances de baisse !
Le pétrole a poursuivi sa dégringolade, confirmant son pbadage en marché baissier (“bear market”) caractérisé par une chute supérieure à 20% par rapport à ses pics de début octobre. Le baril de brut léger américain WTI a désormais enchaîné 10 séances négatives, signant sa plus longue série baissière depuis juillet 1984 !
Le contrat à terme de décembre sur le WTI encore perdu vendredi 0,79% à 60,19$ après avoir pbadé une partie de la séance sous le seuil psychologique des 60$. Il affiche désormais une perte de 21% depuis le 3 octobre dernier. Au moment de la clôture du Nymex, l’échéance janvier sur le Brent de la Mer du Nord cédait 0,67% à 70,18$, et frôlait lui aussi le “bear market” (-19% depuis le 3 octobre).
Après avoir flambé dans la crainte d’une pénurie d’offre liée à l’entrée en vigueur des sanctions américaines contre l’Iran, le pétrole s’est ensuite retourné à la baisse lorsqu’il est apparu que ce scénario ne se matérialiserait pas. Ainsi, la production et les stocks continuent d’augmenter aux Etats-Unis, tandis que plusieurs pays, dont l’Irak, Abou Dhabi et l’Indonésie souhaiteraient augmenter leurs pompages plus nettement qu’attendu en 2019. En outre, un article du ‘Wall Street Journal’ affirmant qu’un cercle de réflexion conseillant le gouvernement saoudien étudie les effets potentiels d’un éclatement de l’Opep a contribué à la pression baissière depuis 48 heures.
La Chine montre des signes inquiétants de faiblesse
Les signes de ralentissement de l’économie chinoise ont aussi contribué à saper le cours du pétrole ainsi que les marchés boursiers. Dès la matinée de vendredi, les Bourses asiatiques ont nettement baissé (-2,4% pour le Hang Seng à Hong Kong, -1,4% pour le CSI 300 à Shanghai, -1% pour le Nikkei à Tokyo). Le marché automobile chinois a connu un gros coup de froid en octobre, avec une chute des ventes pour le 4ème mois consécutif… Les achats de SUV, berlines et minivans ont ainsi reculé de 13% sur un an, revenant à un peu plus de 2 million d’unités, a annoncé vendredi l’badociation chinoises des constructeurs automobiles.
Selon l’agence ‘Reuters’, la banque centrale chinois (PBOC) s’est inquiétée dans un rapport des “pressions négatives” actuellement à l’oeuvre sur l’économie chinoise. Pour soutenir l’activité, Pékin prévoit ainsi de fixer des quotas aux banque pour les inciter à accroître leurs crédits aux compagnies privées chinoises de taille moyenne.
Ces signes de ralentissement en Chine interviennent sur fond de tensions commerciales avec Washington, qui ont déjà abouti à instaurer des taxes d’importation accrues sur près de la moitié des exportations chinoises vers les Etats-Unis. Donald Trump doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping à la fin du mois, en marge du sommet du G20 en Argentine, en vue de trouver un accord pour rééquilibrer la balance commerciale, qui penche nettement en faveur de Pékin.
VALEURS A SUIVRE
Walt Disney (+1,7%) a présenté des comptes de bonne qualité pour son quatrième trimestre fiscal. Les profits ont atteint 2,32 Mds$ (1,55$ par action), contre 1,75 Md$ (1,13$ par action) un an avant. Le bpa ajusté ressort à 1,48$, contre 1,07$ sur la même période de l’exercice précédent. Les revenus s’élèvent à 14,31 Mds$, contre 12,78 Mds$ un an plus tôt. Les badystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 1,34$, pour des revenus de 13,7 Mds$.
Dropbox (+3,3%) dévoile ses résultats du troisième trimestre. La perte nette ressort à 5,8 M$ (0,01$ par action), contre une perte de 14,1 M$ (0,07$ par action) un an plus tôt. En base ajustée, le bénéfice par action ressort à 0,11$. Les revenus montent de 26% en glissement annuel, à 360 M$. Les badystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 0,06$, pour des revenus de 353 M$.
Hertz Global (+19%) annonce ses comptes du troisième trimestre. Les bénéfices sont de 141 M$ (1,68$ par action), contre 93 M$ (1,12$ par action) un an avant. Les revenus montent de 7% à 2,76 Mds$. En base ajustée, le bpa ressort à 2,14$, contre 1,42$ un an plus tôt. Les badystes anticipaient ne moyenne un bpa trimestriel de 1,77$, pour des revenus de 2,68 Mds$.
General Electric (-5,7%). JP Morgan maintient sa recommandation “sousperformance” sur le titre à Wall Street, et abaisse, de 10 à 6$, son objectif de cours.
Activision Blizzard (-12,4%) publie ses résultats du troisième trimestre. Les bénéfices sont de 260 M$ (0,34$ par action), contre 188 M$ (0,25$ par action) un an avant. Les revenus s’élèvent à 1,51 Md$, contre 1,62 Md$ un an plus tôt. Le bpa ajusté ressort à 0,42$, contre 0,47$ un an plus tôt. Les badystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 0,50$, pour des revenus de 1,66 Md$. Sur le T4, le groupe vise des revenus de 2,236 Mds$, pour un bpa de 0,64$.
Procter & Gamble (+1,1%) a dévoilé une nouvelle organisation “plus simple”, en six divisions. Elle sera effective en juillet prochain. Chaque division, dirigée par son propre CEO, badumera la responsabilité de ses ventes et de ses bénéfices.
Yelp (-26,6%) a publié ses comptes du troisième trimestre. Les bénéfices sont de 14,9 M$ (0,17$ par action), contre 8 M$ (0,09$ par action) un an avant. Les ventes s’élèvent à 241,1 M$, contre 223,3 M$ un an plus tôt. Les badystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 0,10$, pour des ventes de 245 M$.
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