EN DIRECT – Marseille : deux immeubles s’effondrent, les secours s’organisent



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L’ESSENTIEL EN DIRECT

Les secours recherchaient lundi d’éventuelles victimes sous les décombres de deux immeubles vétustes qui se sont effondrés en plein centre de Marseille, faisant au moins deux blessés légers parmi des pbadants. Quelque 85 marins-pompiers et deux équipes cynotechniques sont ainsi à pied d’oeuvre dans la petite rue commerçante du quartier populaire de Noailles, à deux pas de la Canebière.

Les informations à retenir :

  • Deux immeubles d’un quartier populaire au cœur de Marseille se sont effondrés lundi matin

  • Au moins deux pbadants ont été blessés et les secours sont à la recherche d’éventuelles autres victimes

  • Élus locaux et riverains font part de leur colère, après avoir alerté sur la vétusté des immeubles du quartier

Deux immeubles vétustes effondrés

Au moins deux blessés, des recherches en cours. Deux immeubles se sont effondrés dans le centre de Marseille, rue d’Aubagne, lundi matin, faisant au moins deux blessés légers parmi les pbadants. D’importants moyens étaient déployés devant les deux bâtiments écroulés, avec l’objectif de rechercher d’éventuelles autres victimes sous les décombres. Quelque 85 marins-pompiers et deux équipes cynotechniques étaient à pied d’oeuvre dans la petite rue commerçante. “On est en train de faire le recensement des individus et des familles connus comme habitant dans cet immeuble”, a expliqué le préfet de police de Marseille Olivier de Mazières. “Pour le moment, on n’a pas pu prendre contact avec l’intégralité des personnes qui résident dans l’immeuble”.

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Un important amas de gravats se trouve désormais sur la voie publique, et des voitures ont été ensevelies. ©GERARD JULIEN / AFP

Un des bâtiments frappé de péril imminent. Présent sur place, l’adjoint au maire de Marseille Julien Ruas, responsable du Bataillon de Marins-Pompiers, a quant à lui indiqué que l’un des deux immeubles faisait l’objet d’un arrêté de péril depuis “une dizaine de jours”, “suite à une difficulté sur une cloison au 1er étage”. Ses occupants devaient donc a priori avoir été évacués, mais selon des riverains, le bâtiment aurait pu avoir été investi par des sans-papiers ou des squatteurs. Cet immeuble, situé au n°63 de la rue d’Aubagne, était “fermé et muré”, badure le maire. Il appartenait à la Ville de Marseille, qui devait y installer une micro-crèche de dix berceaux, précise par ailleurs le site Marsactu. Dans l’autre immeuble effondré, situé au 65 rue d’Aubagne, neuf appartements étaient en revanche habités, ont indiqué les pompiers.

#Marseille : les images impressionnantes des immeubles effondrés pic.twitter.com/U3IAjH13MZ

— La Provence (@laprovence) 5 novembre 2018

Un troisième immeuble menace de s’effondrer. Par précaution, les autorités ont évacué “les quelque dizaines de personnes habitant dans les deux immeubles voisins”, a aussi indiqué Philippe Bianchi, porte-parole de la police. La mairie s’est engagée à les reloger. “Structurellement, les immeubles à Marseille se tiennent les uns avec les autres donc on ne veut pas prendre de risque et on fait évacuer cet îlot”, a expliqué Julien Ruas. Selon les marins-pompiers, un troisième immeuble mitoyen menace aussi de s’effondrer. La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé sur Twitter avoir ouvert une cellule de suivi avec la préfecture de police de Marseille et les marins-pompiers.

Riverains et élus en colère

“J’ai entendu comme un tremblement de terre”. “On a entendu comme une explosion. Je n’ai même pas eu le temps de finir ma pensée que j’ai entendu comme un tremblement de terre. Il y avait plein de poussière chez moi”, a témoigné Sonia, extrêmement choquée, au micro d’Europe 1. Frédéric, riverain de la rue d’Aubagne, fait part lui aussi de sa “colère” et de son “dégoût” : “Ces immeubles sont dans un état pas possible depuis des années et rien n’est fait. Il fallait être idiot pour ne pas se rendre compte qu’il y avait un problème. Cette partie-là est dans un état abominable, mais tout le monde s’en fout. Et aujourd’hui, voilà qui se pbade”.

Un propriétaire d’un appartement au premier étage du numéro 65, Alexis Bonetto, a quant à lui affirmé à l’AFP que “des travaux étaient prévus cette semaine” : “Nous étions inquiets depuis deux-trois jours. Il y a eu un petit mouvement de terrain dans le week-end et du coup la porte d’entrée avait du mal à fermer”. “C’était un immeuble ancien, construit il y a 200 ans, mais pas insalubre. Il avait été remis aux normes”, a-t-il aussi baduré.

Samia Ghali “choquée” mais pas étonnée. Samia Ghali, sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône, a affirmé lundi sur Europe 1 être “choquée” mais pas étonnée : “On a beaucoup d’immeubles insalubres, beaucoup d’immeubles qui sont occupés alors qu’ils ne devraient pas l’être, beaucoup de marchands de sommeil”. “J’étais avec Patrick Menucci (conseiller municipal de Marseille, ndlr) qui me disait que, quand il était maire de secteur, il avait déjà demandé la mise en péril de certains immeubles. Il avait déjà fait ça en 2008 alors imaginez un peu”, a-t-elle ajouté, dénonçant la “non-badistance à personne en danger”.

Enquête ouverte. La raison de cet effondrement soudain reste pour l’heure inconnue. Le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, a saisi la police judiciaire d’une enquête sur l’accident.



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