Hollande : la Fondation Jean-Jaurès dresse le bilan d’un mandat «anormal»



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Faut-il jeter Hollande avec l’eau du bain ? La Fondation Jean-Jaurès, cercle de réflexion proche du Parti socialiste, s’est livrée pendant huit mois à un travail de dissection du quinquennat précédent. Objectif des 300 pages : comprendre comment un parti qui possédait tous les leviers du pouvoir, s’est retrouvé cinq ans après à genoux, et son président incapable de briguer sa succession. Entre réhabilitation et erreurs, autopsie d’un mandat « anormal » qui s’est achevé en « désastre politique ».

Les bons points…

Des promesses de campagne plutôt tenues ! « On peut constater que beaucoup a été fait, mais que peu a été mémorisé », note Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation, qui propose du coup un rappel (non exhaustif) des acquis du quinquennat : mariage pour tous, généralisation du tiers payant, 54 000 postes supplémentaires dans l’Education, maternelle pour tous à 3 ans, IVG remboursé à 100 % et gratuité de la contraception pour les mineures, création des zones de sécurité prioritaires (ZSP)… Deux tiers des promesses de campagne du candidat Hollande ont été totalement ou partiellement tenues selon la Fondation Jean-Jaurès.

L’autre point positif renvoie au « bilan économique global » qui est bien celui d’un « redressement entre 2012 et 2017 », écrit la Fondation Jean-Jaurès. En cinq ans, le déficit public a été réduit de 5,2 % à 2,7 %, le déficit du régime général de la sécurité sociale est revenu au quasi-équilibre, la croissance est pbadée de 0,2 % à 2,2 % en 2017. Pas si noir donc, même si sur le front du chômage, Hollande n’a pas réussi à inverser la courbe… ou en tout cas pas à temps. Au final, « la situation de la France s’est davantage améliorée que celle des Français », relève paradoxalement la Fondation.

…et les mauvais

Alors qu’est-ce qui a flanché ? La liste est là aussi plutôt longue. La Fondation évoque des « promesses imprudentes » (la renégociation du traité budgétaire européen, la taxe à 75 % sur les plus hauts revenus) et une série de « ruptures » successives avec la gauche. Dans l’ordre, une fiscalité qui pèse sur les hauts revenus mais aussi sur les clbades moyennes, une politique jugée trop favorable aux entreprises (CICE, loi Travail), ou encore la proposition de déchéance de nationalité, vécue comme une trahison idéologique à gauche. La Fondation Jean-Jaurès décrit aussi « une pratique chaotique du pouvoir » de Hollande, son « défaut d’autorité » et le « manque de lisibilité » de son action : il n’a « trop souvent pas pu ou pas voulu imposer des choix », enfermé dans « son rôle de bricoleur de politiques publiques », taclent les auteurs.

Le PS n’est pas non plus épargné : ses « désaccords publics et bruyants » ont donné l’impression qu’il n’était pas « à la hauteur de la situation ». Sans parler de la « faiblesse intellectuelle » du parti. Les méninges de sa nouvelle direction seront sollicitées courant décembre pour un inventaire cette « maison » des années Hollande.

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