«Il ne faut surtout pas fouiller dans le portable d’un ado»



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Vidéo, musique, réseaux sociaux… L’usage du portable par les adolescents a bien changé. C’est ce que révèle une étude de l’institut BVA, pour le fabricant de téléphones Wiko, que nous révélons en exclusivité. Journaliste spécialisée dans les nouvelles technologies, Céline Cabourg est coauteure de « Portables : la face cachée des ados »* dans lequel elle badyse les usages du smartphone à travers les témoignages de plusieurs dizaines d’adolescents rencontrés dans toute la France.

Quels enseignements tirez-vous de cette nouvelle étude ?

CÉLINE CABOURG. Il apparaît clairement que les ados ont un usage très différencié, et finalement très maîtrisé, de leur smartphone en fonction des personnes avec lesquelles ils entrent en contact. C’est réseau social à gogo, en multipliant les différentes applications les plus à la mode, avec les copains et les copines, et « à l’ancienne » via des SMS avec les parents. En devenant de plus en plus un outil de communication par les mots écrits et les images, le smartphone a tué l’oralité qui était le seul atout du bon vieux téléphone que leurs parents utilisaient à leur âge.

C’est également vrai dans la gestion de leurs relations amoureuses ?

Pas tout à fait. Et c’est intéressant de noter que la voix reste l’outil de communication de l’intime. Dans leur usage des réseaux sociaux, les ados se méfient à juste titre des inconnus et restent dans leur cercle de confiance avec celles et ceux qu’ils ont bien identifiés. Le smartphone ne s’immisce ni au moment où naît une relation amoureuse – les ados n’utilisant pas les applis de rencontres par exemple – ni là où elles se concluent. Il sert, une fois la première rencontre réalisée, « à se chauffer mutuellement » par messages interposés via Snapchat par exemple, pour jauger leur attirance mutuelle. Avant de « conclure » ou non dans la vraie vie, « in real life » comme ils disent.

Quels conseils donneriez-vous aux parents d’ados inquiets de l’utilisation abusive, voire dangereuse, de leur smartphone ?

Ne surtout pas aller fouiller dans le contenu d’un portable sans prévenir l’ado. Je suis d’ailleurs surprise qu’autant de parents (NDLR : 43 %) connaissent le code d’accès de déverrouillage de l’appareil de leurs enfants. Agir ainsi, c’est comme utiliser la clé d’un journal intime. Pénétrer cet espace très personnel est très souvent vécu violemment. Il faut par contre poser des règles de vie et d’usage strictes pour limiter sa consommation, comme on le fait avec d’autres outils comme la télévision ou la console de jeux vidéo : pas de smartphone à table, tard le soir et la nuit dans la chambre. Et si votre ado prétexte qu’il doit s’en servir comme alarme matinale, achetez-lui un vrai réveil !

« Portables : la face cachée des ados », par Céline Cabourg et Boris Manenti (éditions Flammarion), 19 euros.



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