[ad_1]
Le 28 octobre 2017 en fin de journée, la gendarmerie de Haute Saône lançait un appel à témoin suite à la disparition inquiétante d’une joggeuse sur les bords de la Saône près de Gray. Un an après, le moindre rebondissement dans l’affaire Alexia Daval fait la une des médias dans la France entière et continue à pbadionner l’opinion publique. Le meurtre de la jeune femme avait suscité l’émotion dans tout le pays, la presse locale et nationale avaient largement rendu compte notamment de la marche blanche en mémoire d’Alexia et des débuts de l’enquète.
Mais le déferlement médiatique a véritablement commencé en janvier 2018, lorsque Jonathann Daval, le mari d’Alexia, a été interpellé. L’avocat du meurtrier présumé, Maître Randall Schwerdorffer, pressentait une garde à vue très suivie par les médias, mais il pensait que le soufflé retomberait rapidement. “Je me suis complètement trompé” dit-il aujourd’hui ” je n’ai pas imaginé que cette affaire prendrait cette ampleur médiatique, qui à un moment nous a complètement dépbadé.”
Je n’avais jamais vu une garde à vue suivie minute par minute par 80 journalistes”- Me Randall Schwerdorffer.
“Des affaires comme celle d’Alexia ou de Maelys, c’est nouveau, on ne connaissait pas. J’avais jamais vu une garde à vue suivie minute par minute par 80 journalistes” Et pour le pénaliste bisontin, il faut s’attendre à voir de plus en plus d’affaires criminelles ultra-médiatisées. “Ca ne va pas s’arrêter”, prédit-il, “avec le développement des réseaux sociaux et des chaînes d’information continue, il y en aura d’autres”. Le corollaire c’est une enquête et une instruction marquées par de nombreuses fuites dans la presse. Edwige Roux-Morizot, procureure de la République de Besançon, était d’ailleurs montée au créneau pour dénoncer les “violations répétées et inadmissibles du secret de l’instruction”.
Aujourd’hui l’avocat de Jonathann Daval appelle de ses voeux un débat sur l’utilité du secret de l’instruction ” trop archaïque, plus du tout adapté à notre époque et aux évolutions majeures que sont les réseaux sociaux, les chaînes d’information 24 heures sur 24“. Mais selon lui, la justice aura du mal à prendre ce virage. “On a une justice qui a toujours beaucoup de mal à évoluer, et à vivre avec son temps, avec des magistrats souvent paniqués, réfractaires à l’idée que les choses soient publiques“. L’avocat souhaite une réflexion “sur l’évolution des relations entre le justice et les médias et le secret de l’instruction, car ce type de phénomène ne va aller qu’en s’accroissant. Moi je suis pour un maximum de publicité!”
Une chaîne de télé dédiée à la retransmission des procès?
Maître Randall Schwerdoffer va même jusqu’à défendre l’idée d’une chaîne de télévision dédiée aux procès publics pour que les citoyens puissent voir comment la justice est rendue. “Le seul contrôle du travail de la justice, qui se trompe parfois, c’est l’oeil du public” estime-t-il, “et souvent ce qui fait peur à la justice c’est la médiatisation, le regard du public. Les juges n’ont aucune responsabilité quand ils se trompent, c’est totalement scandaleux. La seule façon de contrôler le travail des juges, c’est la publicité maximale des affaires.
[ad_2]
Source link