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La cour d’appel de Besançon examine mardi à huis clos une nouvelle demande de mise en liberté de Jonathann Daval, principal suspect du meurtre de son épouse Alexia, en présence des parents de la victime, de sa sœur et de son beau-frère.
Daval en visioconférence “pour des raisons de sécurité”. L’audience devant la chambre de l’instruction de la cour s’est ouverte peu après 9 heures en l’absence de Jonathann Daval qui doit s’exprimer par visioconférence depuis la maison d’arrêt de Dijon où il est détenu. Un large écran a été déployé à cet effet au-dessus des magistrats. “Il n’a pas été extrait de sa prison pour des raisons de sécurité”, a déclaré son avocat, Randall Schwerdorffer, devant la presse.
La famille d’Alexia présente à l’audience. Peu après l’ouverture des débats, le ministère public et Me Schwerdorffer ont demandé le huis clos, tandis que Me Gilles-Jean Portejoie, avocat de la sœur d’Alexia Daval, Stéphanie Gay et de son mari Grégory Gay, se prononçait en faveur d’une audience publique.
Outre Stéphanie et Grégory Gay, les parents d’Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, ont également pris place sur les bancs des parties civiles. “Je suis là pour l’appel [du refus] de la remise en liberté, c’est tout. Je n’attends plus rien de lui [Jonathann Daval]”, a déclaré Isabelle Fouillot avant l’ouverture de l’audience.
Une demande formulée après avoir accusé le beau-frère d’Alexia. La cour doit examiner le recours formé par Jonathann Daval contre le rejet, le 11 octobre, de sa première demande de mise en liberté. Cette demande de mise en liberté était la conséquence de la nouvelle version des faits avancée par le jeune informaticien lors d’une audition par le juge d’instruction, le 27 juin. Après avoir avoué le meurtre en garde à vue fin janvier, il était revenu sur ses aveux pour accuser son beau-frère, Grégory Gay, d’en avoir été l’auteur, invoquant un “pacte secret” conclu par la famille pour dissimuler les faits.
De veuf éploré à meurtrier. Jonathann Daval avait signalé la “disparition” de son épouse Alexia, censée ne pas être rentrée d’un jogging, le 28 octobre 2017. Deux jours plus tard, le corps partiellement calciné de la jeune femme avait été retrouvé dans un bois, non loin de Gray-la-Ville, en Haute-Saône, où résidait le jeune couple. L’autopsie avait révélé qu’elle avait été victime de violences, de coups et avait été étranglée. Pendant trois mois, Jonathann Daval s’était présenté en veuf éploré avant que les enquêteurs ne l’arrêtent, estimant avoir réuni des “éléments accablants” à son encontre.
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