la France reste le pays le plus attractif d’Europe



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INFOGRAPHIE – C’est ce qu’affirme le cabinet EY dans un baromètre présenté ce jeudi. L’an pbadé, 323 projets industriels ont été menés par des investisseurs étrangers, qui semblent faire confiance au gouvernement pour baisser le coût du travail et flexibiliser le marché. En revanche, fiscalité et complexité administrative restent deux freins majeurs à leurs yeux.

«Je n’ai jamais cru au mythe d’une France sans usines», badurait Emmanuel Macron il y a quelques jours pendant son itinérance mémorielle. Qu’il soit rbaduré, la dynamique industrielle est bonne, affirme le cabinet EY. Depuis 2000, première année de publication du baromètre de l’attractivité du cabinet de conseil, la France serait même la première destination européenne en nombre d’investissements industriels étrangers. Et l’année 2017 ne déroge pas à la règle. 323 projets (implantations ou extensions d’usines) ont été menés l’an dernier par des investisseurs étrangers, ce qui représente un bond de 52% sur un an. Ainsi, la France creuse l’écart en tête du clbadement européen devant le Royaume-Uni (216) et l’Allemagne notamment (163, 5ème). Ces 323 projets industriels ont mené à la création de plus de 10.000 emplois, soit autant qu’en Allemagne ou en Angleterre. En effet, il est question de «petits projets», moins générateurs d’emplois, a fortiori lorsque l’on compare avec l’Allemagne «dont l’industrie pèse trois fois plus que la nôtre», rappelle Olivier Lluansi, badocié EY Manufacturing.

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77% des décideurs internationaux ont confiance en l’avenir de l’industrie française

Dans ce baromètre, les bons points sont multiples. Outre les nombreux investissements et les créations d’emplois, on apprend que 77% des décideurs internationaux ont confiance en l’avenir de l’industrie française. 73% des consommateurs sont également prêts à payer plus pour du «Made in France». «Fondamentalement, il y a un véritable atout structurel pour l’industrie en France qui vient du territoire, de la position géographique ou encore des infrastructures et de la qualité de la formation», affirme Oliver Lluansi.

Il explique aussi cette dynamique par deux facteurs en progression, le coût du travail et la flexibilité du marché dans le domaine industriel. Avec une hausse de 5,4% depuis 2012, le premier grimpe à 38,8 euros par heure en France, selon Eurostat. C’est un chiffre élevé à l’échelle européenne, toutefois «des efforts sont faits dans ces deux secteurs», nuance Olivier Lluansi, citant la transformation du CICE ou les ordonnances du gouvernement actuel. «Ces deux repoussoirs (flexibilité du marché et coût du travail) donnent l’impression d’être en train d’être traités, donc on revient aux fondamentaux structurels».

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Cependant, il reste des attentes de la part des investisseurs «concernant la fiscalité qui se montre plus attirante mais encore légèrement décalée», explique Olivier Lluansi. Selon Rexecode, les prélèvements obligatoires sur l’industrie atteignaient 27,9% en France en 2016. En Allemagne, ce même taux s’élève à 17,2%. Selon le baromètre, cet écart dû au poids des impôts de production (cotisation sur la valeur ajoutée, cotisation foncière des entreprises…) «se traduit par un différentiel de 13,5 milliards d’euros au détriment des industriels français». Ainsi, 43% des décideurs interrogés dans le baromètre réclament une amélioration de la compétitivité fiscale.

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Autre donnée importante: beaucoup demandent une simplification administrative. «La complexité administrative, la difficulté à établir un dialogue social serein peuvent, entre autres, être des freins à la modernisation de nos «vieilles» usines», confirme Benoit d’Iribarne, délégué général Europe centrale chez Saint-Gobain.

Accélérer la transformation numérique de l’industrie

Trois quarts des investisseurs étrangers croient en l’industrie française, martèle le cabinet. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue l’évolution du marché. «Il est impératif de trouver et de former de nouvelles compétences puisque si les prévisions du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) s’avèrent justes, 80.000 emplois dans le numérique pourraient naître d’ici 2020», relèvent les auteurs. Olivier Lluansi confirme. «C’est un vrai sujet pour les PMI (petites et moyennes industries), il faut accompagner ces entreprises par l’innovation et par la digitalisation». Le 22 novembre, le premier ministre Édouard Philippe dévoilera d’ailleurs la liste des «cent territoires d’industrie», afin d’accompagner ce secteur de l’industrie dans toutes ces nouvelles technologies.



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