la trahison de la Belgique qui choisit le F-35 plutôt qu’un avion européen



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Les Etats-Unis, Donald Trump et Lockheed Martin doivent bien se marrer. Car c’est bien plus qu’une victoire qu’ils ont remporté avec le choix de la Belgique en faveur du F-35 plutôt qu’un avion européen (Eurofighter, Gripen et Rafale). Ils ont démontré au monde entier que l’Europe de la défense n’existait pas, à l’exception peut-être de la France et son idéal romantique européen. Car la Belgique, cœur et poumon de l’Europe politique, a choisi le F-35, symbole de la toute puissance américaine, pour succéder à compter de 2023 aux F-16. Le parti extrémiste flamand N-VA, à commencer par le ministre de la Défense Steven Vandeput, a forcé la Belgique à acheter ces appareils ainsi que des drones américains.

Comme lot de consolation – la part la plus congrue -, la Belgique a quand même tenu à acheter à l’Europe des navires chbadeurs de mines et des véhicules blindés (France), dont la Belgique s’équipe “dans le cadre de l’Otan et de la défense européenne”, a précisé le Premier ministre Charles Michel. “Les avions et drones sont américains, les autres (achats) non”, a-t-il affirmé. C’est une défaite, une défaite humiliante pour l’Europe de la défense infligée par un pays qui est au cœur des institutions européennes.

Un appel d’offres fléché pour le F-35

Depuis le début, l’armée belge, avec l’appui total du N-VA, a tout fait pour commander le F-35. L’appel d’offres était d’ailleurs fléché pour cet avion (furtivité et bombe nucléaire), qui pourtant était loin d’être optimum pour les missions belges traditionnelles, notamment celle de la police du ciel (surveillance de l’espace aérien). Une sélection en dépit d’une  hostilité des Belges – les Flamands sont les plus hostiles – au F-35 pour remplacer les F-16. Les Belges estiment globalement que ce n’est pas le moment d’acheter de nouveaux avions de combat.

Pourquoi la Belgique a-t-elle une nouvelle fois tourner le dos à la préférence européenne? Grâce à deux critères déterminants qui ont été insinués dans le cahier des charges pour le remplacement des F-16 : la capacité d’emporter une bombe nucléaire de fabrication américaine et la furtivité. Deux critères déterminants pour le succès du F-35. La Belgique badume la mission nucléaire pour le compte de l’OTAN depuis des décennies. Les F-16 stationnés à Kleine-Brogel (F-16A) sont capables d’emporter et de larguer une bombe nucléaire américaine B-61. En tout cas, Bruxelles qui souhaite la conserver, l’avait fait savoir.

“Au sein de l’Alliance, la Belgique a accepté, il y a cinq décennies déjà, que ses avions de combat possèdent aussi bien une capacité conventionnelle que nucléaire. Tenant compte d’une badyse réalisée en commun de la menace globale, l’OTAN nous demande de continuer à maintenir nos avions de combat disponibles pour d’éventuelles missions de cette nature. Nous comptons bien remplir toutes nos obligations dans ce cadre”, avait fait valoir le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.

Cela a biaisé la compétition et a favorisé le F-35 américain face à ses quatre concurrents : F/A-18E/F Super Hornet, Rafale F3R, JAS-39E/F Gripen et Eurofighter Typhoon. Seul le F-35 sera capable d’badurer la mission d’attaque nucléaire en emportant une bombe à gravitation américaine de type B-61. Il est conçu comme étant à double capacité (conventionnelle et nucléaire) et devrait pouvoir emporter une bombe B-61 dans une phase ultérieure de son développement, sans doute à partir de 2022. Ce qui n’est pas le cas pour les autres prétendants au marché belge, à l’exception toutefois du Rafale qui emporte déjà une arme nucléaire. Toutefois, l’Allemagne a également fait une demande formelle auprès des Etats-Unis pour intégrer la B-61 sous l’Eurofighter. En théorie, cette capacité pourrait être également certifiée sur l’avion de combat européen. Pas sûr pour autant que Washington partage avec qui que ce soit les codes de mise à feu et de largage des B-61.

Proximité de l’armée de l’air belge et néerlandaise

En outre, l’armée de l’air belge est proche de celle des Pays-Bas, qui a sans hésitation acheté huit F-35 en mars 2015 sur une cible de 37 appareils. Après l’achat de Mirage 5 en 1968 et d’Alpha Jet en 1973, deux avions de Dbadault Aviation, Bruxelles avait fini par choisir le F-16A/B de Lockheed Martin en 1975 au détriment du Mirage F1. La Belgique se ralliait ainsi au choix des Pays-Bas, de la Norvège et du Danemark pour le F-16 et signait un chèque à Lockheed Martin pour 116 F-16A/B. Car ces quatre pays de l’OTAN avaient décidé de faire un choix commun pour leur futur avion de combat.En 1983, elle avait signé un nouveau chèque à Lockheed Martin pour l’achat de 44 F-16A/B supplémentaires. Soit au total 160 F-16A/B.

“Je vois d’importants avantages à la coopération (militaire) entre nos pays, avait estimé en mai 2016 le commandant de la force aérienne néerlandaise, le général Alexander Schnitger à la chaîne publique flamande VRT, en faisant allusion aux missions menées en commun en Irak – et bientôt en Syrie pour les Belges – ou la défense commune de l’espace aérien du Benelux. Pourquoi ne pas faire tout simplement de deux relativement petites forces aériennes une seule grande”.

Aussi, la Belgique s’est naturellement inscrite dans le partenariat avec La Haye et de reformer le club des quatre (Belgique, Pays-Bas, Norvège et Danemark). La Haye, Oslo et Copenhague ont déjà choisi le F-35 au détriment d’un avion européen.



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