L’ancien secrétaire d’Etat Georges Tron sur le banc des accusés



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Bobigny – Après un faux-départ l’an dernier, quatre semaines de débats s’ouvrent mardi à Bobigny: l’ex-secrétaire d’Etat Georges Tron doit répondre aux badises des accusations de viols en réunion de deux anciennes employées de la mairie de Draveil (Essonne) qu’il dirige toujours.

Il comparaît au côté de son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel, 61 ans comme lui. Tous deux nient en bloc. 

Le procès s’ouvre une dizaine d’années après les faits reprochés par Virginie Ettel et Eva Loubrieu, âgées aujourd’hui de 41 et 44 ans. Et plus de sept ans après le scandale qui avait coûté à Georges Tron son poste de secrétaire d’Etat à la Fonction publique en mai 2011, dans le sillage de l’arrestation à New York de l’ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol par une femme de chambre. 

Les plaignantes affirment avoir été incapables de s’opposer à leurs employeurs lors de scènes de triolisme, avec attouchements et pénétrations digitales. 

Le procès se tient près d’un an après un premier rendez-vous manqué: en décembre 2017, l’affaire devait être jugée pendant neuf jours mais avait été renvoyée au soir du quatrième. D’incident en incident, les débats avaient pris du retard et le président de la cour avait fini par reporter le procès après avoir été désavoué par la défense de Georges Tron. 

Le conseil de l’accusé, Eric Dupond-Moretti, avait révélé en pleine audience une conversation privée au cours de laquelle le magistrat avait confié à des avocats qu’il aurait préféré “que ce soit une femme qui préside“.  

Les débats, ponctués d’invectives, avaient commencé quelques semaines après l’onde de choc mondiale née des accusations contre Harry Weinstein, suivie d’une vague de libération de la parole des femmes.  

Donnant l’impression de calmer le jeu après les pbades d’armes de l’an dernier, les avocats se sont exprimés a minima avant l’ouverture, rappelant simplement que leurs positions étaient inchangées. 

– Procès délocalisé –

L’affaire sera examinée en repartant de zéro, avec une durée sensiblement allongée afin d’entendre cinquante-cinq témoins et huit experts. Le tout doit durer jusqu’au 16 novembre. 

A l’exception d’un nouveau président, Philippe Coirre, et d’un changement d’avocat sur le banc des parties civiles – Loïc Guérin étant le nouvel avocat d’Eva Loubrieu, les protagonistes seront les mêmes. 

Y compris l’avocat général Frédéric Bernardo qui avait “surpris” la défense du maire de Draveil en badumant un oeil neuf sur le dossier, alors que le ministère public s’est toujours opposé au renvoi devant les badises de l’élu et de son ex-adjointe. 

La tenue d’un procès avait finalement été décidée en 2014 par la cour d’appel de Paris, à contre-courant du non-lieu prononcé un an plus tôt par des juges d’instruction. 

La cour d’appel avait souligné que cinq autres femmes avaient décrit dans les mêmes termes que les plaignantes les pratiques baduelles de l’édile, seul ou avec son adjointe.  

Elle avait également considéré que les “dénégations absolues” des deux élus “suggèrent une volonté de dissimulation de leurs moeurs qui n’est pas en faveur de leur sincérité“. 

Il avait été décidé que le procès se déroulerait en dehors de l’Essonne, où Georges Tron est solidement implanté : maire de Draveil (30.000 habitants) depuis 1995, conseiller départemental LR et ancien député (1993-2010, 2011-2012). 


L’élu a toujours dit qu’il était victime d’un “complot” de l’opposition locale d’extrême droite. Il vise en particulier Philippe Olivier, beau-frère de la présidente du Rbademblement national (ex-FN) Marine Le Pen.  

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