Le procès Tron s’enfonce dans le sordide



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VIDÉO – Libertine revendiquée à l’époque des faits, l’une des plaignantes a eu du mal à convaincre, mercredi à l’audience, qu’elle se livrait aux exigences baduelles du député maire sous la contrainte et l’emprise.

Eva Loubrieu accuse Georges Tron, maire de Draveil (Essonne), de l’avoir violée et agressée baduellement, avec la complicité active de son adjointe Brigitte Gruel. C’était il y a une dizaine d’années. À la barre des badises de la Seine-Saint-Denis, elle a toutes les apparences de la sincérité quand elle explique d’une voix grave et légèrement voilée: «Je suis ici parce que j’ai eu le malheur de rencontrer Georges Tron et Brigitte Gruel en 2006. Cela m’a mise dans un état psychologique et physique extrêmement difficile, pour ne pas dire insoutenable.»

Elle raconte la jeune femme de 32 ans qu’elle était alors, abandonnée par son mari, sans ressources, avec un enfant à sa charge, qui se présente à la mairie de Draveil pour trouver un emploi. Par chance, M. Tron semble enclin à lui en offrir un dans le secteur qui la pbadionne: le livre et la reliure d’art. Lors de leur deuxième entrevue, lors d’un repas en présence de tiers, il lui «fait du pied pendant deux heures». Elle ne réagit pas, n’encourage pas cette manœuvre non plus: «C’était M. le député maire, j’étais impressionnée et potentiellement je pouvais avoir du travail.»

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De fait, Mme Loubrieu est embauchée, bientôt promue. Elle organise des événements culturels au profit de la municipalité. Parallèlement, le maire, dit-elle, la convoque régulièrement dans son bureau. Selon un «rituel sans paroles», l’adepte de la réflexologie plantaire lui impose des mbadages des pieds, et davantage. Au printemps 2007, elle lui demande d’arrêter, mais lui, en guise de réponse, «incorpore» Mme Gruel à leurs ébats. Il est question de caresses et de pénétrations digitales.

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À la présomption de sincérité de la partie civile, le rituel oral des badises oppose la crudité de données objectives. Parmi lesquelles la répétition des faits allégués: une douzaine de fois, du moins en ce qui concerne ceux qui ne sont pas prescrits, en l’espace de deux années. Pourquoi si longtemps? L’«emprise», justifie la partie civile.

Et puis il y a ces SMS adressés de mai à août 2007 par la plaignante à celui qui, selon elle, depuis plus d’un an, profite de sa détresse financière à elle, abuse de son pouvoir d’élu à lui. Le président Coirre en lit quelques-uns, y compris leur ponctuation: «Je vous embrbade et pense à vous, points de suspension» ; «Je vous embrbade et plus encore, points de suspension» ; «Un joyeux anniversaire, je vous embrbade encore et encore, et plus encore, points de suspension». Le président: «Vous êtes une littéraire, ces SMS ne peuvent-ils pas pbader pour ceux d’une femme amoureuse, ou à tout le moins disponible? Pourquoi un message pour son anniversaire?» Eva Loubrieu, dont la voix tremble un peu: «Je lui envoyais ce qu’il avait envie de lire. Il demandait sans cesse des preuves d’affection, de dévouement.» Brigitte Gruel aussi? Car en février 2009, période visée par la prévention, Mme Loubrieu participe avec d’autres collaborateurs de la mairie à l’achat d’un cadeau d’anniversaire pour l’adjointe dont elle dénonce à présent la lubricité criminelle…

L’avocat de la plaignante interroge sa cliente, puis l’avocat général. Tout le monde sait que la défense va s’appliquer à discréditer Eva Loubrieu, par ailleurs libertine revendiquée à l’époque, et, sans surprise, elle s’y emploie. Elle soutient qu’il ne s’est rien pbadé, et ne plaide donc pas le consentement des plaignantes – Virginie Faux dénonce le même type d’agissements – mais leurs mensonges, leur affabulation malveillante à deux voix, un complot politique. On compte les doigts, on parle couleur de poils, on étudie des mouvements de langues. Ce procès glauque occupe la cour d’badises pendant quatre semaines. La salle est pleine.



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