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Après des mois d’attente, le projet de parc éolien en mer de Dunkerque (Nord) a avancé d’un cran, jeudi. A l’occasion du Comité interministériel de la mer, le gouvernement a transmis le cahier des charges définitif aux entreprises présélectionnées il y a dix-huit mois. « Les candidats déposeront leurs offres dans quatre mois et nous serons en mesure de désigner le lauréat à la mi-2019 », a indiqué le Premier ministre, Edouard Philippe.
Dix groupements sont en lice, parmi lesquels EDF, Engie (avec le portugais EDPR) et l’espagnol Iberdrola, déjà lauréats des deux premiers appels d’offres. Le suédois Vattenfall et le norvégien Statoil (désormais rebaptisé « Equinor ») sont également sur les rangs, comme le canadien Boralex ou le belge Elicio.
« Dialogue concurrentiel »
Ce projet au large des côtes de Dunkerque est d’une taille similaire (500 mégawatts) à celle des six premiers parcs attribués en France, mais il a suivi une procédure nouvelle : un « dialogue concurrentiel » destiné à réduire la subvention apportée sous forme d’un prix d’achat garanti pour l’électricité produite. Ainsi, des discussions ont déjà été menées pendant des mois entre l’administration et les candidats pour limiter les risques et faire mûrir le projet.
De quoi faire baisser les prix et éviter la renégociation au forceps demandée cette année par le gouvernement aux lauréats des premiers projets, jugés trop coûteux au regard de la baisse des prix enregistrée ailleurs en Europe. A l’occasion du Comité interministériel, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a d’ailleurs signé les courriers approuvant les nouveaux tarifs de soutien pour ces six parcs (Saint-Nazaire, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc, Le Tréport, Yeu-Noirmoutier).
Alors que la mise en service des six premiers parcs est prévue entre 2021 et 2024, les industriels du secteur ont plaidé pour plus de visibilité. « Le dernier appel d’offres français pour l’éolien en mer remonte à 2013 : l’annonce du gouvernement ce jour est une bonne nouvelle mais reste insuffisante pour pérenniser la filière industrielle française, son badise territoriale et ses emplois », a réagi le Syndicat des énergies renouvelables.
Attendue d’ici à la fin du mois, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) « décrira les volumes d’appels d’offres engagés dans les prochaines années », s’est contenté d’indiquer le Premier ministre.
Véronique Le Billon
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