Leïla Slimani interpelle Emmanuel Macron



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La romancière Leïla Slimani, représentante personnelle d’Emmanuel Macron pour la francophonie, a regretté que le président n’ait pas défendu “avec plus de vigueur et de froideur” les sans-papiers lors d’un échange avec un vétéran cette semaine, dans une tribune publiée samedi dans Le Monde.

Le 6 novembre à Verdun, un vétéran avait demandé au chef de l’État “quand mettrez-vous les sans-papiers hors de chez nous ?” et ce dernier lui avait répondu que ceux qui ont droit à l’asile seraient accueillis mais que “ceux qui peuvent vivre librement dans leur pays doivent être reconduits”, rappelle l’auteure franco-marocaine.

>> L’échange entre le vétéran et le chef de l’État est visible ci-dessous : 

Hier après-midi à Verdun, Emmanuel Macron a salué des anciens combattants. Sauf qu’il y avait des micros partout…

Vous avez les oreilles qui saignent ? C’est normal.#Quotidienpic.twitter.com/h2jkNNmX4R

— Quotidien (@Qofficiel) 7 novembre 2018

“Il aurait pu lui répondre sèchement qu’on ne parle pas ainsi des gens en les résumant au vocable ‘sans-papiers'”. “Il me semble qu’Emmanuel Macron aurait pu défendre avec plus de vigueur et de froideur ceux que cet homme rêve de mettre dehors. Il aurait pu lui répondre sèchement qu’on ne parle pas ainsi des gens en les résumant au vocable ‘sans-papiers'”, déplore l’intellectuelle, prix Goncourt 2016. “Il aurait pu lui dire, puisqu’il faut défendre la ‘pensée complexe’, que l’immigration est une question ô combien complexe parce qu’elle est humaine, douloureuse, existentielle”, fait-elle valoir.

Des propos “de plus en plus courant”. “Ce vétéran, je le connais. Ou plutôt, je le reconnais. Cette voix amère, ce ton aigre, cette façon hautaine de cracher les syllabes lorsqu’il dit ‘sans-papiers’. Tous les métèques de France vous le diront, tous les Arabes, les Noirs, les sans ou avec papiers vous le confirmeront: ces propos sont de plus en plus courants”, regrette la romancière. Emmanuel Macron avait nommé Leïla Slimani en novembre 2017 comme sa “représentante personnelle” pour la francophonie. Elle avait pendant la campagne appelé publiquement à voter pour lui pendant l’entre-deux-tours.



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