Les créations d’emploi en France toujours en hausse, mais trop faibles pour faire refluer le chômage



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Paris, 13 nov 2018 – Le secteur privé français a continué de créer des emplois au troisième trimestre, mais à un niveau trop faible (+0,2%), conséquence en partie du ralentissement de la croissance cette année, pour faire refluer fortement le chômage.

Côté pile, selon l’estimation provisoire de l’Insee publiée mardi, le marché du travail a enregistré un quatorzième trimestre de créations nettes d’emploi salarié de suite, avec 30.200 nouveaux postes, plus qu’au trimestre précédent (+22.400). Sur un an, les entreprises ont créé 211.100 emplois salariés (+1,1%), pour atteindre un record de 19,43 millions de postes. 

Par secteur, la hausse est la plus forte dans la construction (+0,5% sur le trimestre, soit +6.800), confirmant l’enquête de la Banque de France publiée lundi, qui faisait état de carnets de commande “bien garnis“. La progression reste modérée dans les services marchands, moteur de l’économie (+0,2%, soit +23.300), en raison d’un recul de l’intérim (-10.300) alors que l’industrie se stabilise. 

Mais, côté face, “la dynamique de l’emploi reste beaucoup plus réduite que l’an dernier“, relève Philippe Waechter, économiste en chef chez Ostrum Asset Management. 

En 2018, il a été ainsi créé 33.800 emplois en moyenne par trimestre contre 82.100 sur les trois premiers trimestres de 2017. 

Cette évolution reflète d’abord le ralentissement de la croissance de début d’année (+0,2% lors des deux premiers trimestres), même si elle a rebondi au troisième trimestre à +0,4%, un niveau qui devrait également être atteint au quatrième, selon la Banque de France. 

L’expansion de l’activité a franchement ralenti depuis le début de l’année et l’emploi a suivi (la même tendance) mais de façon plus marquée. Le rebond du PIB au troisième trimestre, bien que limité, a été beaucoup plus rapide que celui de l’emploi“, constate M. Waechter. 

Pour lui, cela pose la question du “retard” de réactivité du marché du travail sur la croissance, “beaucoup plus marqué en France que dans les autres pays de la zone euro“. 

– Hausse de la population active – 

Une badyse partagée devant la presse mardi par le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. “Quand la croissance repart dans tous les pays autour de nous, le mouvement (à la baisse du chômage) est plus fort“, a-t-il observé, s’inquiétant “qu’on commence à dire qu’au fond le chômage structurel est à 9%“. 

Le dirigeant patronal met en avant “l’inadaptation de nos compétences par rapport à la demande des entreprises“, comme le gouvernement, qui veut entreprendre un effort mbadif de formation pour les chômeurs de longue durée et les jeunes non qualifiés.  

Interrogé dans le Figaro sur le chômage qui ne reflue pas, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a expliqué que le gouvernement ne pouvait “pas régler 30 ans de chômage de mbade en un an seulement” et a mis en avant les employeurs qui ne “trouvent pas les personnes correspondant à leurs besoins“. 

Mais pour Eric Heyer, directeur du département badyse et prévision de l’OFCE, les chiffres de mardi ne viennent pas confirmer ces difficultés de recrutement des entreprises. 

0,2% de créations d’emploi quand on a 0,4% de croissance, ça veut dire 0,2% de productivité, c’est un chiffre tout à fait stable, sans surprise. Il n’y a pas de hausse de la productivité, le marché du travail fonctionne normalement“, juge-t-il. 

Les difficultés de recrutement ne se voient pas dans le rythme de créations d’emploi, ni dans les progressions de salaires qui restent modérées“, badyse-t-il. 

L’indice du salaire mensuel de base, également publié mardi, a augmenté de 0,3% au 3e trimestre et de 1,5% sur un an, un chiffre à mettre en regard avec les 1,9% de hausse des prix. 

Si l’économie a donc continué de créer des emplois au troisième trimestre, le rythme risque d’être insuffisant pour faire baisser sensiblement le taux de chômage. 

Au deuxième trimestre, il était de 9,1%. Le prochain chiffre sera connu le 20 novembre. 

 


Mais ce taux est difficilement prévisible, selon M. Heyer, car il faut tenir compte également de la diminution de l’emploi public et surtout de la hausse de la population active. 

 

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