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AFFAIRE BENALLA – Son interrogatoire a duré plus de 9 heures le 5 octobre devant les juges d’instruction au tribunal de Paris.
Mercredi 24 octobre, Le Monde a pu prendre connaissance des mots prononcés par Alexandre Benalla ce jour-là, lui qui était venu pour se défendre après les faits du 1er mai place de la Contrescarpe à Paris.
Durant tout l’interrogatoire, l’homme de 27 ans, aujourd’hui mis en examen pour “violences volontaires” a clamé son innocence, non sans avoir ajouté quelques forfanteries dans ses déclarations face aux juges.
Il se serait ainsi bien vu décerner une “médaille”pour son interpellation musclée le jour de la fête du Travail. “J’ai fait mon devoir de citoyen”, répète-t-il plusieurs fois durant l’interrogatoire. “Si c’était à refaire, je le referais de la même façon. Je suis fier de ce que j’ai fait”, ajoute-t-il.
Sur les actes de violences qui lui sont reprochés, notamment lorsqu’il marche lourdement sur la poitrine de Georgios Delikaris –l’un des manifestants qui avait porté plainte- qui se tord ensuite de douleur, Alexandre Benalla explique avoir juste “effleuré” son torse “avec la pointe de [son] pied”. “J’ai trébuché sur lui”, badure-t-il alors que les images semblent montrer un geste d’écrasement avec sa jambe. Il qualifie même de “chamaillerie” son empoignade avec le jeune manifestant.
L’ancien chargé de mission de l’Elysée ironise aussi sur les multiples angles de vue que les juges lui présentent: “Apparemment des vidéastes se sont pris de pbadion pour Alexandre Benalla ce 1er mai.”
Par ailleurs, Le Monde relate un échange à propos d’une clé USB contenant une partie des données de l’un de ses téléphones que les juges aimeraient bien récupérer. “Il faut que je la trouve dans mon déménagement, dans mes affaires qui sont en Normandie”, leur dit ainsi Benalla à ce propos. “Qu’attendez-vous pour nous la remettre?”, demandent les juges. “Que vous me la demandiez”, rétorque plein d’aplomb Alexandre Benalla.
Entendu plusieurs fois depuis juillet
Le 22 juillet, Alexandre Benalla n’avait fait qu’une brève déclaration lors de son pbadage devant la juge Carine Rosso qui l’a mis en examen pour des soupçons de violences et d’ingérence dans l’action de la police en marge de la manifestation du 1er-Mai place de la Contrescarpe.
Après deux jours de garde à vue à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), il était ressorti du bureau des juges avec des mises en examen pour “violences en réunion”, “immixtion dans l’exercice d’une fonction publique”, “port public et sans droit d’insignes réglementés”, “recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection” et “recel de violation du secret professionnel”.
Le 10 août, l’information judiciaire a été étendue à d’autres possibles violences d’Alexandre Benalla, un peu plus tôt dans la journée au jardin des Plantes.
Dans un premier temps, Alexandre Benalla avait invoqué cette procédure judiciaire en cours pour refuser de répondre à la convocation de la commission d’enquête sénatoriale, qui n’est pas autorisée à le questionner sur le volet pénal de l’affaire en raison de la séparation des pouvoirs.
Finalement, il s’est rendu le 19 septembre devant les sénateurs qui tentent de déterminer son rôle exact à l’Elysée, au cœur du dispositif de sécurité du chef de l’État, et d’éclaircir ses contradictions sur son port d’arme.
Pour sa part, l’enquête des juges se concentre sur les violences du 1er-Mai et la fuite d’images de vidéosurveillance de la préfecture de police, dans la foulée de révélations du Monde le 18 juillet.
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