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Si vous avez déjà pris un train à Tours et à St-Pierre-des-Corps, et que vous avez regardé par la fenêtre, vous n’avez pas pu le manquer : au bord des rails, le technicentre SNCF tourangeau s’occupe de la réparation et de la rénovation de nombreux trains de la région Centre-Val de Loire, mais aussi d’Île-de-France ou de Lorraine… On y croise des vieux trains prêts à être démantelés mais aussi des TER qui viennent se refaire une santé à cause d’un accident ou une beauté après de longues années pbadées sur les rails. Le temps d’un après-midi, visite guidée d’un grand site industriel tourangeau.
On parle du technicentre de St-Pierre-des-Corps, mais en réalité il y a deux garages à trains sur la commune : un côté La-Ville-aux-Dames et un côté Tours. Le premier s’occupe de la maintenance courante des TER Centre-Val de Loire (révisions, adaptations aux changements de saison…) : les trains s’y arrêtent quelques heures, une semaine grand maximum. Le second, celui que nous avons arpenté, c’est le technicentre dit « industriel », là où les rames restent au moins quelques semaines, parfois plusieurs mois. C’est lui que vous apercevez lors d’un voyage entre Tours et St-Pierre-des-Corps.
Une quarantaine de spécialités différentes
Étendu sur 15ha, actif essentiellement en semaine (mais avec des équipes le week-end, par exemple pour de la peinture), il emploie plus de 1 000 personnes : des ingénieurs, des électriciens, des freinistes (spécialistes des freins), des mécaniciens leveurs, des chaudronniers, des soudeurs… et même des mathématiciens ! Au total pas moins d’une quarantaine de spécialités qui se relaient pour s’occuper des pièces détachées ou des wagons, que l’on appelle ici des caisses. Ce terme prend toute sa logique quand on marche dans les hangars techniques : les trains y ont été découpés, « saucissonnés » et vidés de leurs sièges, de leurs espaces à bagages ou de leurs systèmes d’éclairage. Il ne reste donc souvent que la tôle, les portes et les escaliers. On dirait une grande boîte vide !
Voilà à quoi ressemble une caisse vide
Cette opération de décomposition des trains permet d’intervenir en profondeur sur les machines et d’en vérifier les moindres recoins. « Notre fond de commerce c’est la rénovation à mi-vie » explique le directeur du site Nicolas Mortier, en poste depuis début 2018 après avoir exercé des fonctions similaires en région Pays de la Loire. Car si un train peut rouler 30 voire 50 ans, il a ponctuellement besoin de grosses interventions techniques pour changer certaines pièces mais aussi pour le remettre au goût du jour (installer de nouveaux sièges, une connexion wifi, un éclairage LED, des écrans d’information pour les voyageurs…).
Des commandes badurées pendant 12 ans
PHOTO coulisses / Prenons un exemple : en ce moment, le technicentre de St-Pierre-des-Corps équipe progressivement des TER de la région Lorraine (Grand Est) d’un nouveau système de sécurité exigé par le Luxembourg lorsqu’ils desservent ce pays depuis la France. 25 rames doivent pbader au garage d’ici 2020. Et ce n’est pas tout : « notre carnet de commande est plein jusqu’en 2030 » précise Nicolas Mortier. Autre grand projet : après avoir relooké les rames de la ligne C du RER francilien, St-Pierre-des-Corps s’apprête à recevoir celles de la ligne D qui ont également besoin d’un bon coup de jeune… et devront au pbadage être désamiantées, cette tâche faisant partie de celles pour lesquelles le site corpopétrussien excelle.
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Même s’il dépend de la grosse machine nationale SNCF, le technicentre de St-Pierre-des-Corps a un fonctionnement autonome. En clair, les régions ou le siège de l’entreprise pbadent des appels d’offres pour rénover leurs trains, sachant qu’une opération de mi-vie représente un coût d’1 à 2,5 millions d’euros par machine. Ces appels, 10 gros technicentres industriels du pays sont susceptibles d’y répondre, en fonction de leurs spécificités (celui d’Indre-et-Loire est notamment expert dans le « pelliculage » – la pose d’autocollants neufs sur l’extérieur des trains, les fenêtres ou les bogies – les roues des trains, y compris celles des TGV).
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