l’État ne veut pas «vendre des illusions»



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VIDÉO – Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher reçoivent ce mercredi les protagonistes du dossier de reprise de l’aciérie valenciennoise. Le président de la République est attendu sur le site occupé par les salariés le 7 novembre prochain.

Un «financement suffisant» et un «carnet de commandes suffisant». Alors qu’il réunit ce mercredi à Bercy, à partir de 11h30, les acteurs du dossier pour la reprise de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve dans le Nord, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a exposé hier ses conditions devant les députés. «Nous avons étudié des centaines d’offres avant de trouver une offre crédible, celle d’Altifort», a expliqué le ministre rappelant qu’il fallait trouver entre «180 à 250 millions d’euros à investir sur le site d’Ascoval», afin que l’entreprise «réalise des fils de haute valeur ajoutée» pouvant «être vendus sur de nouveaux marchés». Or, «aujourd’hui, (le groupe franco-belge) Altifort peut mettre au maximum 10 millions d’euros», a affirmé le ministre. «L’État est prêt à mettre un euro d’argent public par euro d’argent privé investi, c’est un effort considérable», a-t-il insisté.

Un effort tout aussi important est donc attendu ce mercredi d’Altifort. Le groupe qui présentait jusqu’à aujourd’hui une offre de reprise impliquant Vallourec, principal client et premier actionnaire de l’aciérie, va désormais devoir faire sans lui. Pour l’État, actionnaire à 17% du sidérurgiste dont les comptes sont dans le rouge, il n’est pas question d’ajouter une crise Valourec à la crise Ascoval. «Altifort est d’accord pour dire qu’il y a plus de sens d’aller chercher d’autres clients qui leur permettent d’avoir de meilleures marges que de rester prisonnier d’un client qui ne permet pas à la société de sortir les meilleures marges», a d’ailleurs expliqué hier sur Radio Clbadique, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie.

Ne pas vendre des illusions

Bruno Le Maire devait recevoir hier dans la soirée une évaluation indépendante du cabinet de conseil Roland Berger sur le carnet de commandes de l’entreprise pour estimer s’il tient la route. Les résultats de l’évaluation doivent être communiqués dans la matinée aux représentants du personnel d’Ascoval, aux dirigeants de l’aciérie, aux élus de la région Hauts-de-France, ainsi qu’aux représentants d’Altifort. «Je ne suis pas là pour vendre des rêves, je ne suis pas là pour vendre des illusions. Le monde de la métallurgie, c’est un monde de réalités. Et ces réalités-là, il vaut mieux les affronter avant, que les subir après», a précisé Bruno Le Maire.

Si le ministre de l’Économie se veut néanmoins rbadurant en affirmant que la rencontre de ce mercredi n’est pas la «réunion de la dernière chance», le temps presse néanmoins. Faute de proposition viable, le tribunal de Strasbourg prononcera le 7 novembre prochain la mise en liquidation judiciaire du sitre Valenciennois. «Je n’ai pas la solution à l’heure où je vous parle, ni sur le financement ni sur le carnet de commandes. Mais tant qu’il y a la moindre possibilité (…) pour maintenir cette aciérie ouverte, nous ferons tous les efforts pour y parvenir», a insisté le ministre. D’autant plus que le sort des 281 salariés intéresse au plus au niveau de l’État. Le président de la République Emmanuel Macron a prévu de se rendre sur le site, occupé depuis une semaine par les salariés, le 7 novembre prochain.

Des salariés d’Ascoval bloquent les entrées du site de Vallourec – Regarder sur Figaro Live



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