LREM : Schiappa ne succédera pas à Castaner



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Un repli en bon ordre. Après avoir fait monter les enchères, Marlène Schiappa a finalement décidé de ne pas participer à la course lancée entre jeunes macronistes pour prendre la tête de La République en marche, le 1er décembre prochain. Non sans hésitation : la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes pouvait espérer l’emporter vu sa notoriété nourrie par le mouvement #MeToo et sa loi sur les violences badistes et baduelles et sa capacité de riposte médiatique.

C’était sans compter les préventions des huiles macroniennes quant au cumul des responsabilités de délégué général et de membre du gouvernement. Ce qui était très exactement la situation de l’ancien patron du parti majoritaire, Christophe Castaner, avant qu’il ne démissionne pour prendre ses nouvelles fonctions place Beauvau. Cette double casquette, les marcheurs en ont payé le prix, notamment en termes d’indépendance et de possibilité pour LREM d’être une force de proposition vis-à-vis de l’exécutif. Mi-septembre, poussé par sa base, Castaner s’était résolu à soutenir au nom du parti une augmentation des droits de succession avant de se faire sévèrement rabrouer par l’Elysée, inquiet qu’une telle idée puisse être portée par un membre du gouvernement…

Dimanche devant le mouvement puis mardi devant le groupe parlementaire, le délégué général par intérim et proche du chef de l’Etat Philippe Grangeon a mis les candidats en garde : «Nous devons être vigilants à ce que cette campagne éclair ne vienne, par des comportements, des initiatives, des propos à l’emporte-pièce, abîmer l’image et la réputation de La République en marche – bref, affaiblir son efficacité.».

Une décision «responsable»

Marlène Schiappa a donc été priée de choisir. Dans une lettre adressée jeudi aux quelque 700 membres du parlement du parti et diffusée sur Twitter, la secrétaire d’Etat dit avoir «écouté» et «entendu» les «réserves». «J’y souscris, badure-t-elle. Le pouvoir doit être partagé […] Parce que je fais de la politique autrement, je ne présenterai pas ma candidature à la tête de La République en marche.» Pour le coup, ce renoncement lui vaut des applaudissements. Réagissant sur Twitter, Grangeon, a salué une «décision responsable» qui «préserve les valeurs et l’esprit collectif du mouvement»

Schiappa n’entend pas en rester là. Même si elle a hérité de la «lutte contre les discriminations» lors du dernier remaniement, la jeune ministre n’a pas élargi significativement son périmètre d’action il y a deux semaines. Hyperactive, elle entend donc profiter du renouvellement de l’équipe dirigeante de LREM pour prendre des responsabilités internes susceptibles de l’aider à gagner en crédibilité. Son objectif : la direction du pôle «idées» de LREM. Elle n’en fait pas mystère dans sa lettre : «Je n’ai jamais pensé que prendre la lumière était ma valeur ajoutée, fait-elle valoir. Ce qui m’a forgée, ce que j’aime, c’est ce débat d’idées au service de l’urgence d’agir. J’ai travaillé dans cette optique à un projet structurant que je proposerai au délégué général qui en décidera.».


Nathalie Raulin



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