pourquoi vous paierez le prix fort à Noël

Cette année encore, Noël tombera fin décembre et, comme à chaque fois, les Français éloignés de leur proches ont décidé de rejoindre leur famille. Pour obtenir des billets au meilleur prix, il fallait se lever tôt le 11 octobre pour se connecter au site ou sur l’appli SNCF. Beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. D’autant que la SNCF a laissé planer le suspense sur l’heure exacte de mise en vente.

L’annonce a été faite sur Twitter à 6h06, mais les billets à petits prix sont partis en quelques secondes. Même ceux qui se sont levés tôt n’ont trouvé que des voyages plein tarifs. Pour un aller-retour Paris/Aix-en-Provence, rien à moins de 200 euros. Et pour un Paris/Lorient, il faut compter environ 160 euros. Les voyages en famille coûtent chers comme le constate un internaute furieux de devoir payer 418 euros pour un Paris-Strasbourg avec son épouse et ses deux enfants.

Les tarifs augmentent en fonction du nombre de voyageurs, et sur la période de Noël, il y a énormément de réservations. Si vous pouvez essayez de regarder pour une autre date pour trouver un meilleur tarif !

— OUI.sncf (@ouisncf) 11 octobre 2018

Pour Noël, “tout le monde a voulu partir au même moment”

Invité sur Europe 1 ce vendredi matin pour présenter les nouvelles fonctionnalités de l’application OuiSNCF, Alexandre Viros DG, ex-directeur du marketing et du e-commerce du groupe Fnac Darty devenu directeur général de Oui SNCF en décembre 2017, a reconnu la situation et expliqué la raison. “Cette année, Noël tombe un mardi, les gens font le pont lundi et tout le monde a voulu partir au même moment”, estime le dirigeant.

La phrase n’est pas pbadée inaperçue et, sur les réseaux sociaux, elle a créé des commentaires ironiques. Le buzz a même été amplifié avec les réponses sur Twitter de OuiSncf aux clients déçus, voire mécontents: “Si vous pouvez essayez de regarder pour une autre date pour trouver un meilleur tarif !”

Une porte-parole de la SNCF nous a précisé que les tarifs proposés restent tout de même très inférieurs à ceux de l’avion, mais qu’à cette période de l’année la demande est exceptionnellement forte. “Entre le 21 et le 24 décembre, nous avons mis en service 85 trains supplémentaires vers le sud-est, la destination la plus fréquentée pour les fêtes de fin d’année”, nous a-t-on signalé.

Pour Alexandre Viros, le système a été victime de son succès: “On a vendu 40 billets par seconde, soit un TGV toutes les 20 secondes et malheureusement, tous les petits prix sont partis très très vite”.

Et cela sans le moindre bug… ou presque. Après sa commande, un internaute a été surpris de recevoir un billet à un autre nom et pour une autre destination.

Les réclamations sont nombreuses, mais une fois de plus, le community manager (CM) de la SNCF, qui répond chaque jour à des milliers de messages reçus sur les réseaux sociaux, n’a pas perdu son légendaire sang-froid.