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Cela ressemble à un retour aux sources. Nommée jeudi à la tête du conseil d’administration de Tesla, Robyn Denholm a grandi dans une station-service, que ses parents possédaient à Milperra, petite banlieue australienne de 4.000 habitants située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Sydney.
Dans la petite entreprise familiale, elle avait un rôle précis : celui de tenir les comptes. Une familiarité précoce avec les chiffres et les calculs qui l’a menée à une licence en économie, obtenue à l’université de New South Wales, à l’âge de 22 ans.
Trois ans plus tard, Robyn Denholm obtient son master en commerce et en relations industrielles à l’Université de Sydney. En parallèle, la jeune australienne réalise des missions en tant que commissaire aux comptes chez Andersen, firme spécialisée dans la finance d’entreprise et le conseil.
Rôles décisionnaires
A 26 ans, Robyn Denholm décroche son premier emploi chez Toyota, dans le département des finances, où elle peut concilier ses deux spécialités : les comptes et l’automobile. Après avoir occupé plusieurs postes à responsabilité, elle quitte le constructeur japonais au bout de sept ans. Elle ne reviendra dans le secteur que 22 ans plus tard, chez Tesla.
« Robyn possède une solide expérience dans les secteurs de la technologie et de l’automobile », a commenté Elon Musk, satisfait du parcours professionnel de son nouveau binôme. A savoir, dix ans de carrière chez l’éditeur de logiciels Sun Microsystems, six dans l’entreprise d’équipements télécoms Juniper Networks et un an et demi chez l’opérateur télécoms australien Telstra.
Toujours à des postes de direction, Robyn Denholm semble avoir le profil idéal pour les rôles décisionnaires. Elle a d’ailleurs été « une force motrice » dans la restructuration de Juniper Networks, menant à des profits records en 2015, avait souligné Andrew Penn, patron de Telstra à l’époque de son embauche.
Estimée par Elon Musk
Cette fine connaissance du management devrait être un atout indéniable dans sa nouvelle mission : cbadiser Elon Musk . Et être capable, s’il le faut, de lui donner la direction à suivre, à condition d’avoir eu l’accord et le soutien des huit autres membres du conseil au préalable.
« Je pense qu’obliger Elon à travailler avec un inconnu aurait été très difficile pour des raisons évidentes », a commenté auprès du Wall Street Journal, Ross Gerber, patron de Kawasaki Wealth & Investment Management, qui détient des parts dans Tesla. Mais Robyn Denholm, il la connaît depuis quatre ans. D’autre part, « il la respecte et c’est sacrément important », a ajouté Ross Gerber.
Estimée par son partenaire, elle ne fait cependant pas partie de ses proches. « Elle a beaucoup moins de liens avec Elon Musk que d’autres directeurs de la compagnie », révèle le quotidien américain. Ce qui milite pour une certaine indépendance d’esprit et d’action.
« Un bon choix »
L’annonce de sa nomination a néanmoins pu surprendre. Plusieurs badystes avaient plutôt parié sur James Murdoch, fils du magnat des médias Rupert Murdoch et administrateur de Tesla, davantage connu du grand public.
Pourtant, Robyn Denholm bénéficie d’une solide réputation parmi ses pairs. Le California National Diversity l’a fait figurer dans le Top 50 des femmes les plus puissantes dans le milieu de la tech. Et elle a intégré le clbadement des « femmes à surveiller » par le Global Telecoms Business magazine en 2017.
« Parmi les administrateurs actuels, elle est un bon choix », a résumé Dieter Waizenegger, patron de CtW Investment Group, qui représente les fonds de solidarité et de retraite que Tesla détient. Pour Robyn Denholm, sa mission est simple : « aider Elon » et permettre à Tesla d’atteindre une « profitabilité durable ».
D’une station-service à Tesla, son objectif reste le même : veiller à la bonne tenue des comptes.
Hélène Gully
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