Rockstar a “autorisé” ses employés à s’exprimer sur leurs conditions de travail sur les réseaux



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vignette news Rockstar Games

Afin de faire désenfler la polémique suite aux propos de Dan Houser sur le rythme de travail infernal chez Rockstar, le studio a invité les employés à s’exprimer sur le sujet sur les réseaux sociaux.

Première ligne de défense

Considéré comme un maître dans l’art de la culture du secret et de la communication ciselée, Rockstar est dans la tourmente. Le studio a réveillé à lui seul le débat autour des conditions de travail dans le jeu vidéo après les propos de son coprésident, Dan Houser. Ce dernier a déclaré qu’il avait déjà travaillé plus de 100 heures par semaine.

On se souvient avant-hier que Dan était revenu sur ses propos, expliquant que ces crunchs étaient très rares et concerneraient seulement quelques personnes (dont lui-même). Cependant, les discussions autour du sujet sont toujours aussi vives et l’opacité historique de l’entreprise empêche de pouvoir réellement savoir ce qui se trame dans le studio.

Rockstar Games dans ses locaux de New York à Broad way
Rockstar Games dans ses locaux de New York à Broad way

Du coup, dans un élan de vouloir être le plus transparent possible, Rockstar a délié la parole des employés et ces derniers sont désormais libres de raconter leur vécu au sein de l’entreprise. On salue l’initiative, mais on ne va pas se mentir, c’est quand même badez compromis cette histoire.

On sait d’expérience que les employés dans ce genre de boîte n’aiment pas s’exprimer librement sur les réseaux, puisqu’ils deviennent très visibles, et venant de Rockstar puisque c’est un exercice dont ils ne sont pas habitués, cela peut être encore pire.

Le regard inquisiteur potentiel des autres collègues a son influence et la hiérarchie fait sûrement attention aux infos qui circulent à propos de l’entreprise. Difficile de ne pas y faire un parallèle avec l’affaire Quantic Dream où les employés avaientvolé au secours de leurs patrons.

Info…

Du coup, les tweets ont commencé à se multipler sur Twitter, et de nombreux employés ont l’air plutôt satisfaits de leur situation. Beaucoup rapportent que, certes, il y a des périodes de crunch, mais la plupart dépbadent très rarement les 50 heures par semaines et ne seraient pas obligatoires.

Just to add a concrete example of what I’m talking about. During the dev. of RDR I sometimes worked 50 hours during the week. This was on and off for a few months. And by on and off I really do mean off. Some weeks I just worked a flat 40 and there was zero issues with this.

— Wesley Mackinder (@WesleyMackinder) October 18, 2018

Cela a été surréaliste de voir des gens partager leurs histoires de crunch avec la conclusion que « Rockstar doit changer ». J’en ai juste pensé : « heureusement que je travaille chez Rockstar et que je n’ai pas vécu ça « .

Par exemple : durant le développement de Red Dead Redemption, j’ai parfois travaillé 50 heures pendant la semaine. C’était régulier au bout de quelques mois, mais je parle bien de mois. Parfois, j’avais juste travaillé 40 heures et il n’y avait pas de problèmes.

Certaines sources anonymes ont même déclaré à VG247 être frustrées de la comparaison de Rockstar Games comme avec l’Enfer, alors que ça ne serait pas le cas. Les compensations seraient très confortables.

Quite simply, I’ve loved working on #RDR2 more than any other project we’ve made. It’s astounding. We work hard, but these tales of enforced 100hr weeks are completely untrue in my experience.

— Bean, J. (@B_3_A_N_) October 18, 2018

Por faire simple, j’ai plus aimé travailler sur Red Dead 2 que sur n’importe quel autre projet que nous avons fait. C’est incroyable. Nous travaillons dur, mais ces histoires de 100 heures hebdomadaires ne sont pas vraies de par mon expérience.

… ou intox ?

Seulement, cela n’a pas toujours été le cas. Job Stoffer, bien connu dans le monde du développement, s’est exprimé sur son expérience du Rockstar Games d’il y a dix ans :

It’s been nearly a decade since I parted from Rockstar, but I can badure you that during the GTA IV era, it was like working with a gun to your head 7 days a week. “Be here Saturday & Sunday too, just in case Sam or Dan come in, they want to see everyone working as hard as them.” https://t.co/TaQS5LnaAa

— Job J Stauffer (@jobjstauffer) October 16, 2018

Cela fait presque dix ans que je suis parti de chez Rockstar, mais je peux vous badurer que pendant [le développement] de GTA 4, c’était comme travailler avec pistolet sur la tempe 7 jours par semaine. « Soyez là samedi et dimanche aussi, juste au cas où Dan ou Sam (les frères Houser, coprésidents de Rockstar, NDLR) débarquent. Ils veulent voir tout le monde bosser aussi dur qu’eux ! »

Une autre source anonyme de VG247 rapporte que tous les départements de Rockstar ne sont sûrement pas logés à la même enseigne.

Tout le studio n’est pas dédommagé pour les heures supplémentaires. Ce n’est pas notre cas. D’autres départements peuvent ne pas se sentir forcés mais je doute que vous vous verrez autant de tweets de la part du pôle design et du contrôle qualité.

La plupart des départements font pbader les heures supplémentaires pour quelque chose de pas trop grave, mais j’en suis à 50 heures par semaine depuis que j’ai commencé. Même quand il n’y a pas de travail, on nous demande de venir tous les weekends.

Je pense que les gens sont honnêtes quand ils tweetent, mais ils ne peuvent parler que pour eux même. J’avais besoin de cracher le morceau.

Si on y regarde de plus près, il semblerait aussi qu’un schéma se dessine dans les déclarations des salariés. Soit ces personnes n’ont pas l’habitude de s’exprimer sur les réseaux et se repompent les messages entre eux, faute d’inspiration, soit des directives de communication ont bien pu être données, comme tente de le démontrer Café Gaming :

Éléments de langage, la suite.Tous les threads de salariés Rockstar North (au moins six à l’heure actuelle) semblent obéir à un cahier des charges très précis, que j’ai décomposé dans les grandes lignes : pic.twitter.com/719rJCpH7m

— Café Gaming (@cafegaming) October 18, 2018

Pire encore, William Andureau, journaliste de Pixels pour Le Monde a recueilli une donnée intéressante… au moment où la source d’une info potentielle s’est volatilisée sous ses yeux :

Je crois que je n’avais jamais vu ça. Je discute avec un employé de Rockstar India que je n’avais pas pu joindre avant. Quand je lui ai dit que j’écrivais sur les conditions de travail chez Rockstar, il a… supprimé son compte.

La force du management par la terreur.

— William Audureau (@Willvs) October 17, 2018

Comme dit plus, tous les départements ne sont sûrement pas traités de la même manière. On rappelle que Rockstar Games est une entreprise répartie de 8 studios à travers le monde et que plus de 1 000 personnes avaient participé au développement de GTA 5.

On vous laisse seuls juges.



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