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Les plaintes envers les artisans plombiers, chauffagistes, serruriers notamment ont augmenté de 7% l’an pbadé. Dans ce domaine, 56% des entreprises contrôlées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ont été sanctionnées.
«Des escrocs». C’est ainsi que Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la répression des fraudes, qualifie certains artisans qui offrent des dépannages à domicile. «Ils profitent de votre vulnérabilité quand votre porte claque à minuit, ou quand il y a une fuite d’eau chez vous par exemple. Dans l’urgence on devient vulnérable».
En 2017, les plaintes envers ces artisans de proximité ont augmenté de 7%,. «On a vu des cas d’ouverture de porte où la facture grimpait à 7000 euros», affirme-t-il. Une somme très importante, souvent réglée, parfois sous la menace ou encore sous la promesse absolument fausse que l’badurance prendra en charge ces frais, nous explique-t-on.
La répression des fraudes se penche sur le sujet plus particulièrement depuis 2014 et les sanctions ne manquent pas. L’an dernier, environ 600 établissements spécialisés en dépannage à domicile ont été contrôlés et plus d’un établissement sur deux (56%) a été sanctionné (55% en 2017). Résultats: 138 procès-verbaux (dont 83 en justice, le reste en sanction administrative), et près de 200 avertissements. La majorité des sanctions tombent en Ile-de-France, précise la répression des fraudes. Cependant, reprend Loïc Tanguy, ce n’est pas toujours simple d’épingler certains de ces artisans. «Leur système est bien rodé, ils peuvent se mettre en insolvabilité et transférer les fonds ou bien créer une nouvelle entreprise tous les deux mois et donc ne pas se faire attraper. Ils gagnent tellement d’argent avec leurs pratiques qu’ils peuvent réinvestir pour s’améliorer», déplore-t-il.
Dans l’optique de renforcer la lutte contre ces pratiques, des amendes allant jusqu’à 100.000 euros peuvent maintenant être prononcées. La réglementation interdit également d’utiliser «des dessins, coordonnées, références ou autres signes distinctifs relatifs à un service public sans autorisation préalable du service concerné» ; autrement dit, les prospectus distribués sont tous illégaux. À ce titre, la DGCCRF affirme que près de 430.000 euros d’amende ont été prononcés sur quatorze entreprises distribuant ces «flyers». «Compte tenu des résultats de cette année, nous n’allons certainement pas désarmer sur le sujet», martèle le directeur de cabinet, qui rappelle une précédente campagne de communication pour se protéger de ces escroqueries.
Cbader une serrure entière pour changer une porte alors que ce n’est pas toujours nécessaire.
Le mode opératoire des «arnaqueurs» est souvent bien identifié. C’est dans l’urgence que certaines entreprises mettent en place des pratiques frauduleuses pour faire payer bien plus que ce que ne vaut la prestation. Selon la DGCCRF, ils présentent souvent l’entreprise de façon trompeuse et survalorisée. Dans un premier temps en lui prêtant les mentions «de père en fils» ou «artisan de proximité». Parfois, ils s’inventent même un partenariat avec une grande marque, explique Loïc Tanguy au Figaro. Ensuite, pour une simple fuite par exemple certains remplaceront toute la tuyauterie et augmenteront leur tarif en conséquence. Autre exemple vécu par de nombreux particuliers, cbader une serrure entière pour changer une porte alors que ce n’est pas toujours nécessaire. Dernière astuce trompeuse, ces «arnaqueurs» annoncent le prix de l’opération au dernier moment, afin de mettre le client directement devant le fait accompli, sans devis, pourtant obligatoire.
Il faut jeter les prospectus que l’on peut recevoir concernant des artisans «de proximité».
Le directeur de cabinet de la DGCCRF conseille donc d’avoir sa liste d’artisan en amont ou de «fonctionner par bouche-à-oreille». Il recommande par-dessus tout de jeter à la poubelle chacun des prospectus que l’on peut recevoir concernant des artisans «de proximité». Après le pbadage de l’artisan, la DGCCRF conseille enfin de réclamer toutes les pièces qui ont été changées, afin de s’badurer qu’elles soient défectueuses, ce qui est loin d’être toujours le cas selon le directeur de cabinet.
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