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Un ex-gendarme au poste de proviseur adjoint chargé des questions de sécurité. La décision a provoqué la colère des enseignants et du personnel du lycée Maurice-Utrillo de Stains, en Seine-Saint-Denis. Le ministère de l’Éducation nationale avait décidé la création de ce poste pour répondre à une série de violences survenues à l’extérieur de l’établissement début 2018, notamment à l’agression au marteau d’un élève de première en mars dernier. Pour ce faire, il a recruté un ancien cadre de la gendarmerie nationale, qui a pris ses fonctions lundi 5 novembre.
Opposée à cette nomination, « la moitié du personnel éducatif de l’établissement a fait grève aujourd’hui », a indiqué à l’Agence France-Presse le rectorat de Créteil. » Nous, membres de la communauté éducative, considérons qu’un personnel recruté pour ses compétences sécuritaires (…) n’a pas sa place dans un milieu scolaire », ont expliqué les enseignants grévistes dans un communiqué. Ces derniers réclament que les moyens qui ont été alloués à la création de ce poste soient « utilisés pour recruter des personnels éducatifs et sociaux », et notamment un médiateur.
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« On ne comprend pas pourquoi l’expérience professionnelle de ce monsieur peut nous aider à l’intérieur de l’établissement alors que les violences ont lieu à l’extérieur et que l’on manque de policiers dans le département », a également dénoncé Raphaël Bremondy, professeur d’histoire-géographie dans le lycée et affilié au syndicat SUD-Éducation.
« Un interlocuteur pertinent », pour le rectorat
De son côté, le rectorat se défend et badure que la présence de cet ancien gendarme est nécessaire pour lutter contre la violence au sein de l’établissement et en dehors. « La violence a lieu en dehors du lycée, mais a un impact à l’intérieur. Pour lutter contre ça, il faut des solutions partenariales », explique-t-il. « Ce parcours d’ancien gendarme lui permet d’être un interlocuteur pertinent pour dialoguer des questions de sécurité avec les autres acteurs du territoire, comme la police ou la justice », a-t-il ajouté. Ce nouveau proviseur adjoint aura également compétence sur d’autres établissements du département.
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Une réunion d’information pour préciser ses missions a été organisée lundi entre l’inspecteur académique de la Seine-Saint-Denis et des représentants du personnel éducatif, des parents d’élèves et des lycéens. Ces éclaircissements n’ont malgré tout pas convaincu les enseignants grévistes, qui ont voté la reconduction de leur mouvement mardi. Cette nomination, décidée en juin 2018, intervient alors que le gouvernement a dévoilé, fin octobre, certaines mesures de son plan d’action contre les violences à l’école, affirmant ne pas exclure de faire entrer les forces de l’ordre au sein des établissements scolaires lors de « moments de tension ».
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