un mois pour trouver des clients



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VIDÉO – Le projet de reprise d’Altifort est jugé «crédible» par Bercy. Mais sa mise en oeuvre est soumise à l’obligation de trouver d’importants financements.

Un projet «crédible» et «solide». C’est en ces termes que le cabinet Roland Berger, mandaté par Bercy, a qualifié l’offre de reprise de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) déposée par Altifort. En fin de semaine, Bercy a demandé à cet industriel franco-belge de revoir son offre en écartant toute participation de Vallourec, actionnaire à 40 % d’Ascoval et son principal client.

Il lui a aussi demandé de modifier le business model de cette usine de production d’acier de 281 salariés, menacée de liquidation, en renonçant à l’acier ordinaire, sur lequel elle n’est pas compétitive face aux grands aciéristes. Le nouveau plan prévoit qu’elle se spécialisera dans les aciers spéciaux, marché sur lequel la compétition est moins forte et les marges plus confortables. L’usine devrait d’une part produire des billettes d’acier (mbade de métal coulé ressemblant à une grande barre) et d’autre part laminer des barres d’acier en fils très fins.

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Cette activité d’aciers spéciaux, plus haut de gamme, est amenée à monter en puissance, d’autant que le marché est «profond et badez tendu. Les prix ont augmenté cette année», selon une source proche du dossier. Pour cela, Altifort prévoit de construire un train à fil.

«C’est une chance pour le site d’Ascoval», a estimé jeudi Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, badurant que l’État, les entreprises, les syndicats et les élus locaux, sont «tombés d’accord pour dire que cette chance mérite d’être jouée». Ils se sont donné «jusqu’à début décembre» pour régler les sujets encore «sur la table».

Des fragilités

L’étude de Roland Berger, à la tonalité «prudemment positive», pointe plusieurs fragilités et des inconnus dans l’offre de reprise d’Altifort. «L’urgence est à la consolidation de l’offre d’Altifort, sur le plan des carnets de commandes et des financements, pour qu’elle soit jugée crédible et puisse aboutir», a insisté le ministre. De fait, le groupe doit rapidement remplir les carnets de commandes d’Ascoval, qui n’a jamais eu de clients autres que Vallourec, le leader de la fabrication de tubes en acier (dont elle était une captive) et depuis peu, le suisse Schmolz + Bickenbach. En janvier dernier, ce dernier avait repris Ascometal à la barre du tribunal, mais sans la participation de 60 % dans Ascoval.

Pour venir en aide à l’usine de Saint-Saulve, les deux groupes s’étaient à l’époque engagés à lui acheter sa production à un prix supérieur à celui du marché… mais seulement jusqu’en janvier 2019. L’usine devra ensuite trouver de nouveaux clients pour continuer à fonctionner. Quelques clients potentiels se sont récemment manifestés, mais pour l’heure aucun contrat n’a encore été signé.

150 à 200 millions d’euros

En parallèle, se pose le problème du financement du projet d’Altifort. Selon une source proche du dossier, 150 à 200 millions d’euros sont nécessaires. Altifort est désormais disposé à porter son investissement en fonds propres à «20 à 30 millions d’euros», contre 10 millions jusqu’à présent, a indiqué Bruno Le Maire, demandant aux salariés en grève de reprendre le travail. Le ministre a par ailleurs confirmé que l’État mettrait jusqu’à un euro d’argent public par euro d’argent privé investi.

De son côté, Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France, a rappelé que la région mettrait «12 millions d’euros» dans l’opération, et Valenciennes métropole «10 millions d’euros». «Ce n’est pas par hasard, c’est parce qu’on y croit dur comme fer», a-t-il insisté. Pour autant, le compte n’y est pas. Et l’opération ne pourra voir le jour qu’avec des sources de financements complémentaires, provenant de fonds d’investissement et des banques.

Jeudi, les salariés, ont accueilli avec un soulagement, mêlé encore de scepticisme, les conclusions du rapport de Roland Berger, qui seront accessibles à toutes les parties (banques, clients potentiels…). Ils reprendront le travail lundi. «La liquidation du site n’est pas totalement écartée», souligne une source proche du dossier.

Des salariés d’Ascoval bloquent les entrées du site de Vallourec – Regarder sur Figaro Live



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