Un policier qui protégeait Riss radicalisé? Des soupçons en manque de fond



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Un policier affecté à la protection de Riss, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, écarté pour… des soupçons de radicalisation islamiste. Nul besoin de convoquer l’histoire récente pour comprendre le caractère explosif de l’énoncé. Et les cris d’orfraie suscités. Révélée lundi par BFM TV, l’info est depuis reprise en boucle sur l’ensemble des médias. Toutefois, plusieurs bons connaisseurs du dossier, contactés par Libération, tempèrent ces «révélations». En effet, aucune procédure, ni judiciaire ni administrative, n’a été ouverte à ce stade à l’encontre du policier. Ce dernier n’a même pas été mis à pied, et c’est par «simple mesure de précaution» qu’il a été écarté du SDLP, unité de protection des personnalités menacées.

Fonctionnaire depuis une quinzaine d’années, pbadé par la police des transports (SRPT) et une compagnie de CRS, Tarek E. a protégé Riss durant plusieurs mois. Auparavant, il avait veillé à la sécurité d’Hbaden Chalghoumi, l’imam de Drancy, régulièrement ciblé pour ses prises de position, notamment en faveur de l’interdiction du port du voile intégral. A plusieurs reprises, Tarek E. a suivi l’homme de foi lors de déplacements à l’étranger. Lors d’une virée en Israël, il avait même obtenu une autorisation spéciale pour garder son arme de service, ce qui, selon une source bien informée, «est le signe d’une confiance certaine à son égard». En France, Tarek E. a également protégé le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de pbadage à Paris, et a fait partie des premiers fonctionnaires à sécuriser le périmètre au stade de France après les attaques du 13 Novembre.

«Secret-défense»

Selon une source syndicale, les soupçons nés à l’égard de Tarek E. découleraient du partage d’une vidéo de combat tournée par un soldat au Sahel. Cette dernière, particulièrement violente, a été partagée par Tarek E. sur un groupe de la messagerie cryptée WhatsApp, dans lequel se trouvent plusieurs de ses collègues. Si la manip’ se voulait purement informative, elle a fait naître un doute dans l’esprit de certains de ses collègues. Il y a plusieurs mois, lorsque le chef du SDLP, Frédéric Auréal, a souhaité que les membres de son service soient habilités «secret-défense», la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chargée de l’enquête de personnalité, a immédiatement posé son veto. En conséquence, «une mutation dans l’intérêt du service» lui a été notifiée, en vertu de l’article 25 du décret du 9 mai 1995 applicable aux fonctionnaires de police.

Contacté par Libération, l’entourage de Riss s’est refusé à tout commentaire. Quant à la défense du policier, elle fait savoir qu’il est «effondré», et qu’il étudie «toutes les voies de recours possibles».


Willy Le Devin



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