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Où l’ancien ministre affirme que la France n’a plus besoin d’immigration.
La rencontre date du 13 février 2018 mais Valeurs Actuelles a attendu ce dernier numéro, celui du 30 octobre, pour en rapporter le contenu. Une rencontre entre Louis de Raguenel, rédacteur en chef du titre et Gérard Collomb, alors ministre de l’Intérieur, à Orléans, dans “une antichambre de la préfecture du Loiret”. L’occasion d’échanger sur “l’hyperviolence de la société française”, auquel le journal consacre un dossier entier. Le tout en off, lors d’une conversation censée rester privée, rapportée dans l’article de Une cosigné par Louis de Raguenel et Tugudual Denis, directeur adjoint de la rédaction.
“On n’a plus besoin d’immigration en France”
Ce qu’y dit Gérard Collomb est explosif. Le ministre, qui estime que “les gens ne veulent pas vivre ensemble”, affirme que la “part de responsabilité de l’immigration” est “énorme.” “C’est pour ça qu’avec Emmanuel Macron, nous avons voulu changer la loi”, poursuit-il, la loi asile et immigration ayant été adoptée en août dernier à l’Assemblée.
“Votre loi ne s’attaque qu’à l’immigration illégale. La légale permet de faire entrer plus de 200 000 personnes sur le territoire chaque année…”, déplore Louis de Raguenel. Gérard Collomb lui répond qu’il fait “étape par étape.” “Vous pensez qu’on n’a plus besoin d’immigration en France ?”, poursuit le journaliste. “Oui, absolument”, répond Gérard Collomb qui s’inquiète “des communautés en France [qui] s’affrontent de plus en plus”. “C’est difficile à estimer, mais je dirais que, d’ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. Oui, on a cinq, six ans, pour éviter le pire. Après…”
L’ex-ministre de l’intérieur a toujours affirmé vouloir “maîtriser” l’immigration sur notre sol (notamment à L’Express en septembre dernier). Plus globalement, l’ex-maire de Lyon s’était montré très pessimiste sur le climat ambiant en France le 3 octobre dernier, lors de sa pbadation de pouvoir avec le Premier ministre Edouard Philippe, parlant d’une “situation très dégradée.” “Oui, aujourd’hui, c’est plutôt la loi du plus fort qui s’impose -des narcotrafiquants, des islamistes radicaux- qui a pris la place de la République. Il faut badurer la sécurité dans ces quartiers, mais je pense qu’il faut fondamentalement les changer. Quand un quartier se paupérise, se ghettoïse, il ne peut y avoir que des difficultés, regrettait-il. Il faut une vision d’ensemble pour recréer de la mixité sociale.”
Une volonté de ne pas contrevenir au off “dans la minute”
Si Valeurs Actuelles a préféré attendre un peu avant de publier ces propos, c’est par respect pour la conversation privée, affirme à L’Express le co-signataire de l’article, Tugdual Denis. “Des conversations en off avec des politiques, cela arrive souvent. Et il est normal de ne pas contrevenir à ces off dans la minute. On a estimé qu’aujourd’hui ça ne compromettait pas la confiance qu’il nous avait accordée.” Un avis partagé par toute la rédaction de Valeurs Actuelles, dit-il.
“Quand il a démissionné, il a dit aussi quelque chose de marquant, rappelle Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles. ‘Aujourd’hui, on vit côte-à-côte, j’ai peur que demain on vive face-à-face.’ Au départ, on voulait mettre cette phrase en couverture, mais on s’est dit que tout le monde ne comprendrait pas. C’est là que Louis de Raguenel nous a rappelé son déplacement de février dernier, lorsqu’il était allé rencontrer Collomb histoire de mieux le connaître. À l’époque, il n’avait pas fait de reportage, rien. On s’est dit qu’aujourd’hui, ça ne paraissait pas être un ‘craquage de off’ trop violent.”
Valeurs Actuelles n’en a pas fait sa Une, ni même mentionné les propos chocs de l’ex-ministre car il n’avait pas envie de faire dans le “sensationnalisme”, poursuit Geoffroy Lejeune.
“On a surtout voulu aborder l’angle anthropologique. Avant on aurait peut-être fait notre couverture dessus, mais maintenant on est plus sages.” Gérard Collomb est-il furieux de voir ainsi des propos tenus il y a des mois sortis aujourd’hui ? A priori “non”, selon Tugdual Denis, en relation avec des personnes du cabinet de l’ex-ministre. Le tweet du journaliste, avec les principaux propos polémiques Gérard Collomb, a connu, lui beaucoup de succès.
Si l’hebdomadaire de droite conservatrice n’a pas voulu mettre spécifiquement en avant ces propos, plusieurs personnalité d’extrême droite ou de la droite dure ne se sont pas fait prier pour les relayer et les commenter abondamment de Marine Le Pen à Robert Ménard, en pbadant par le patron des jeunes de LR, Eric Tegnér.
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