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(Reuters) – La Bourse de New York a fini résolument en hausse jeudi, dans l’espoir d’une détente sur le front des relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.
La Bourse de New York a fini résolument en hausse jeudi, dans l’espoir d’une détente sur le front des relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. L’indice Dow Jones, en baisse une bonne partie de la séance, a rebondi dans l’après-midi pour finir sur un gain de soit 0,83%. /Photo d’archives/REUTERS/Carlo Allegri
L’indice Dow Jones, en baisse une bonne partie de la séance, a rebondi dans l’après-midi pour finir sur un gain de 208,77 points, soit 0,83%, à 25.289,27.
Le S&P-500, plus large, a regagné 28,62 points ou 1,06% à 2.730,20.
Le Nasdaq Composite s’est adjugé de son côté 122,64 points (1,72%) à 7.259,03, soutenu par un rebond des valeurs technologiques, notamment Apple qui a repris plus de 2%.
Le S&P et le Nasdaq mettent fin à une série de cinq séances consécutives de baisse, tandis que le Dow Jones restait sur quatre replis d’affilée.
Le représentant américain au Commerce, Robert Lightizer, a annoncé à des chefs d’entreprise que la prochaine série de droits de douane pour les importations chinoises avait été gelée pendant que se poursuivent les négociations bilatérales, a rapporté le FT sans identifier ses sources.
Ses services ont démenti l’information mais les espoirs d’une désescalade n’ont pas faibli, d’autant que Pékin avait confirmé plus tôt la reprise des négociations après trois mois de suspension.
Le président Donald Trump, après avoir taxé pour 250 milliards de dollars (221 milliards d’euros) de produits importés de Chine, menace d’en cibler 267 milliards de plus afin de contraindre Pékin à faire des concessions.
L’information du FT a éclipsé les inquiétudes sur le Brexit et des résultats de sociétés mitigés qui semblaient auparavant condamner le Dow et le S&P à une nouvelle séance de baisse.
“Le marché se cherchait depuis un moment (…) mais la nouvelle nous a fait repartir à la hausse”, dit Michael O’Rourke, stratège chez JonesTrading à Greenwich, dans le Connecticut. “Si les négociations reprennent et que les nouveaux tarifs sont gelés, c’est positif.”
Quelque 8,67 milliards de titres ont changé de mains, à comparer à une moyenne de 8,58 milliards sur les 20 dernières séances.
VALEURS
L’optimisme sur le front commercial a profité aux poids lourds industriels du Dow Jones comme Caterpillar (3,45%) et 3M (+3,46%), mais Boeing (-0,91%) est resté à l’écart, pénalisé par les questions de sécurité autour de son 737 MAX.
Aux technologiques, Apple a repris 2,47% après cinq séances de pertes et Cisco a vu ses résultats trimestriels meilleurs que prévu salués par un gain de 5,50%, la meilleure performance du Dow.
L’indice S&P des technologiques a gagné 2,46% et celui des industrielles 1,25%.
Les financières ont repris 1,44% après leurs pertes de la veille et le compartiment de l’énergie a rebondi de 1,48% dans le sillage des cours du brut, en hausse ces deux derniers jours.
La distribution a été éprouvée par des prévisions décevantes de J.C. Penney, qui a quand-même gagné 11,48% après des propos rbadurants de sa nouvelle patronne Jill Soltau, et Dillards, sanctionné d’un recul de 14,83%.
Dans la foulée, le numéro un mondial Walmart a lâché 1,96%, la plus mauvaise performance du Dow Jones, malgré des résultats trimestriels de bonne facture.
Le compartiment de la construction résidentielle a aussi souffert après des résultats inférieurs aux attentes de KB Home, dont le titre a plongé de 15,34%.
La plus forte baisse du S&P-500 a été pour la compagnie d’électricité californienne PG&E, qui a chuté de 30% sur des craintes de mise en accusation dans l’incendie qui a détruit la ville de Paradise. Mais le titre regagnait 37% dans les transactions électroniques après la clôture.
LA SÉANCE EN EUROPE
Les principales Bourses européennes, hormis Londres, avaient auparavant clôturé en nette baisse, plombées par la crise politique en Grande-Bretagne.
Le feu vert donné mercredi au projet d’accord avec l’UE par les principaux ministres de Theresa May, loin de faire progresser le dossier, a provoqué la démission de quatre membres du gouvernement, dont celui en charge du Brexit, et la Première ministre est désormais menacée d’un vote de défiance des députés conservateurs.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,70% à 5.033,62 points et le Dax a cédé 0,52% à Francfort. A Londres, si la chute de la livre a permis au FTSE 100 de grappiller 0,06%, l’indice large FTSE 250 a chuté de 1,31%.
L’indice EuroStoxx 50 s’est replié de 0,47%, le FTSEurofirst 300 de 0,94% et le Stoxx 600 de 1,06%.
Les valeurs bancaires (-1,54%) et le secteur automobile (-1,67%), fortement exposés au risque Brexit, ont notamment souffert alors que les minières (+0,66%) ont profité de la remontée des cours des métaux et de l’or.
TAUX
Les emprunts d’Etat américains ont profité d’achats refuge en réaction au blocage politique à Londres, ce qui a fait retomber leurs rendements à des plus bas de deux semaines et porté le différentiel de rendement avec les gilts britanniques à 174 points de base, le “spread” le plus large depuis 1984.
La baisse des rendements s’est ensuite atténuée avec le rebond du marché actions. En fin de séance, le taux du 10 ans s’affichait à 3,11% contre 3,12% mercredi soir.
En Europe, l’aversion au risque a ramené le rendement du Bund allemand à dix ans à son plus bas niveau depuis plus de deux ans à 0,35%.
CHANGES
Principale victime de la situation politique à Londres, la livre sterling a subi l’une de ses pires séances depuis le référendum de juin 2016 sur la sortie de l’UE.
En fin de séance à New York, la devise britannique perdait près de 1,7% face au dollar et au yen et 1,8% contre l’euro.
L’euro, d’abord en baisse contre le dollar et le yen, s’est ensuite raffermi pour s’afficher en hausse de 0,1% face à ces deux devises. L’indice dollar, qui mesure la valeur du billet vert face à six grandes devises dont le sterling, n’en progressait pas moins de 0,27%..
PÉTROLE
Les cours du pétrole ont terminé en hausse sur le Nymex, profitant comme la veille par des achats à bon compte après plusieurs semaines de forte baisse.
Le contrat décembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 21 cents, soit 0,37%, à 56,46 dollars le baril et le Brent de mer du Nord a pris 50 cents (0,76%) à 66,62 dollars.
Les craintes d’un engorgement du marché dans les mois à venir continuent toutefois de limiter le potentiel de rebond du marché et le Brent reste à 20 dollars de son plus haut de quatre ans de 86,74 dollars atteints le 3 octobre.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les ventes au détail aux Etats-Unis ont augmenté de 0,8%, plus qu’attendu, le mois dernier selon les statistiques publiées par le département du Commerce; mais hors automobiles, essence, matériaux de construction et services alimentaires, elles affichent une progression de 0,3% seulement alors que les économistes attendaient une hausse de 0,5%.
Les inscriptions au chômage ont par ailleurs enregistré une hausse inattendue la semaine dernière et les prix à l’importation ont augmenté plus qu’anticipé.
A SUIVRE VENDREDI :
La situation politique à Londres continuera de dominer l’actualité des marchés, qui surveilleront par ailleurs la production industrielle d’octobre aux Etats-Unis.
Du côté des valeurs, Nvidia et Applied Materials, en forte baisse dans les transactions électroniques après leurs publications trimestrielles, mettront à l’épreuve le rebond des technologiques.
avec Sruthi Shankar à Bangalore et Marc Angrand à Paris, Véronique Tison pour le service françai
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