Les inhibiteurs de l'ECA augmentent-ils le risque de cancer du poumon?



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/ psdesign1, stockadobecom

Les omnipraticiens de Montréal au Royaume-Uni à qui on avait prescrit en permanence un inhibiteur de l'ECA étaient plus susceptibles de développer un cancer du poumon. Après le dans la fiche médicale britannique (BMJ 2018; 363: k4209) d'une étude de cohorte prospective, le risque pour chaque patient serait faible. Cependant, en raison de la prescription fréquente du groupe de substances, les inhibiteurs de l'ECA pourraient augmenter le nombre total de cancers du poumon.

Les médicaments qui inhibent l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ACE) ont été développés pour la première fois dans les années 1980 en tant qu'agent réduisant la pression artérielle. Depuis les années 1990, ils sont de plus en plus utilisés pour le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique et de l'insuffisance rénale chronique. Les remèdes sont considérés comme bien tolérés, à l'exception de l'induction occasionnelle d'une toux sèche.

Depuis quelque temps, on craint que les inhibiteurs de l'ECA augmentent le risque de cancer du poumon. Ils sont basés sur le mécanisme d'action. Outre l'angiotensine 1, l'enzyme de conversion de l'angiotensine métabolise également la bradykinine, un vasodilatateur actif. Les inhibiteurs de l'ECA augmentent donc la concentration de bradykinine. Les cellules de divers cancers, notamment le cancer du poumon, expriment les récepteurs de la bradykinine et la bradykinine stimule la libération de facteurs de croissance de l'endothélium vasculaire. Il pourrait donc favoriser l'angiogenèse et donc la croissance tumorale.

Les nombreux essais randomisés n'ont jamais vu d'augmentation du taux de cancer. Toutefois, cela n’exclut pas un risque à long terme, les études n’ayant généralement porté que sur des patients de quelques années (1,3 à 5,1 ans). Cependant, le cancer se développe souvent après une longue période de latence.

Pour cette raison, dans les études épidémiologiques, on a fréquemment recherché des preuves d'un risque accru de cancer du poumon au cours des dernières années. Les résultats étaient auparavant incohérents.

Une équipe dirigée par Laurent Azoulay de l’Université McGill à Montréal a fait une autre tentative. Les chercheurs ont badysé les données de la clinique britannique Clinical Practice Research Datalink (CPRD), qui gère les dossiers de santé électroniques des patients britanniques de médecins de famille.

Entre 1995 et 2015, 992 061 patients ont été traités pour hypertension. Parmi les 335 135 patients recensés, un inhibiteur de l'ECA figurait parmi les nouveaux médicaments utilisés. Au cours des 6,4 années médianes suivantes, 7 952 patients ont développé un cancer du poumon. Chez les patients recevant des inhibiteurs de l'ECA, l'incidence était de 1,6 pour 1 000 années-personnes contre 1,2 pour 1 000 années-personnes pour les autres patients sous haute pression. Azoulay a déterminé un ratio de risque de 1,14, qui était statistiquement significatif avec un intervalle de confiance à 95% de 1,01 à 1,29. Le traitement a augmenté le risque de 14%, une augmentation relativement faible des études épidémiologiques.

Cependant, le risque était lié à la dose: après une utilisation de plus de 10 ans, il était augmenté de 31% (ratio de risque de 1,31, 1,08-1,59). Si la première dose était âgée de plus de 10 ans, le risque était augmenté de 29% (rapport de risque 1,29, 1,10-1,51).

Le risque pour chaque patient est faible étant donné la différence absolue entre 0,4 cas de cancer du poumon et 1 000 années-patients. Toutefois, les inhibiteurs de l'ECA étant parmi les clbades de médicaments les plus largement prescrites, le nombre de maladies au niveau de la population pourrait augmenter considérablement, ce que les chercheurs n'ont pas calculé dans leur étude.

Par contre, la validité des études observationnelles est limitée. Les chercheurs n'ont pas pu exclure toutes sortes d'autres facteurs tels que les différences socio-économiques, la nutrition et une accumulation familiale. Il reste donc à voir si d'autres études confirment les résultats. La prescription d'inhibiteurs de l'ECA ne serait pas remise en cause par un risque légèrement accru de cancer du poumon. Les avantages des inhibiteurs de l'ECA sont bien documentés par de nombreux essais cliniques randomisés. © chaleur / aerzteblatt.de

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