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Une étude publiée jeudi indique que la guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis a tué environ 507 000 personnes en Irak, en Afghanistan et au Pakistan au cours de ses 17 années d'existence et indique une augmentation de 22% du nombre de décès au cours des deux dernières années.
Le nombre de morts inclut des troupes américaines et alliées, des civils dans les zones de guerre, des forces militaires et de police locales, ainsi que des militants morts de violences de guerre, selon le rapport du projet Costs of War de l'université Brown.
Le rapport indique que le nombre de décès indirects est plusieurs fois supérieur au nombre de décès imputables à la violence de guerre directe, ce qui porte le nombre total de morts à plus d'un million de personnes.
En octobre 2018, le nombre de morts en Afghanistan s'élevait à environ 147 000 personnes, y compris les forces de sécurité, des civils et des combattants de l'opposition afghans. Le chiffre inclut également la mort de 6 334 soldats et sous-traitants américains, ainsi que de plus de 1 100 soldats alliés.
Selon le reportage, la violence liée à la guerre aurait tué 65 000 personnes au Pakistan voisin, dont 90 entrepreneurs américains, près de 9 000 agents de sécurité locaux et plus de 23 000 civils. Les autres victimes étaient des combattants anti-gouvernementaux.
Le reste des décès, entre 268 000 et 295 000, s’est produit en Iraq, où l’intervention militaire dirigée par les États-Unis a commencé en 2003.
"Bien que la guerre contre le terrorisme soit souvent négligée par le public américain, la presse et les législateurs, l'augmentation du nombre de morts indique que, loin de diminuer, cette guerre reste intense", selon le rapport.
Il a également déploré que les guerres américaines aient déplacé des millions de personnes en Afghanistan, en Irak et au Pakistan.
"Cette mise à jour ne fait qu'effleurer la surface des conséquences humaines de 17 années de guerre", a averti le rapport dans ses conclusions.
Alors que les victimes au Pakistan ont diminué de plus de 80% au cours des dernières années, l'intensification des hostilités en Afghanistan continue d'infliger un nombre record de victimes aux civils et aux forces progouvernementales. Selon les observateurs, l'année 2018 semble être la plus meurtrière depuis le début du conflit, il y a 17 ans.
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