La Nouvelle-Calédonie vote contre l'indépendance de la France, World News



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PARIS – L'archipel du Pacifique Sud de Nouvelle-Calédonie a voté dimanche 4 novembre contre l'indépendance de la France lors d'un référendum tant attendu qui a mis un terme à 30 années de processus de décolonisation.

Un "oui" aurait privé Paris de son ancrage dans la région indo-pacifique, où la Chine élargit sa présence, et ébranlé la fierté d'une ancienne puissance coloniale qui avait autrefois étendu ses activités dans les Caraïbes, l'Afrique subsaharienne et l'océan Pacifique.

Sur la base de résultats provisoires et avec un taux de participation de près de 80%, le vote "non" s'est établi à 56,9% vers 13h00 GMT (21h00, heure de Singapour), a fait savoir la chaîne de télévision locale NC La 1ere sur son site internet.

"Les Néo-Calédoniens ont choisi de rester français … C'est un vote de confiance envers la République française, son avenir et ses valeurs", a déclaré le président Emmanuel Macron dans un discours prononcé à la télévision française.

Le référendum est le premier vote d'autodétermination organisé sur un territoire français depuis que Djibouti, dans la Corne de l'Afrique, a voté pour l'indépendance en 1977.

On avait posé aux électeurs du territoire essentiellement autonome la question suivante: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie acquière sa pleine souveraineté et devienne indépendante?"

M. Macron a déclaré comprendre la déception de ceux qui souhaitaient l'indépendance, mais a ajouté que l'Etat français garantirait la liberté, l'égalité et la fraternité à tous.

"Le seul perdant est la tentation du mépris, de la division, de la violence et de la peur; le seul gagnant est le processus de paix et l'esprit de dialogue", a déclaré M. Macron.

Les tensions ont longtemps été profondes entre les Kanaks autochtones, indépendantistes, et les descendants de colons restés fidèles à Paris.

Au cours de la dernière décennie, les relations entre les deux groupes se sont nettement améliorées, mais le résultat du "non" est bien inférieur à certains des premiers scrutins, ce qui pourrait encourager les nationalistes à tenter d'organiser un nouveau référendum dans les années à venir.

Quelque 175 000 personnes sur les 280 000 vivant dans l'archipel étaient éligibles, les sondages indiquant plus tôt dans la semaine que les îles devaient voter pour rester sur le territoire français.

Des affiches appelant à un "non" ont déclaré que "la France est la seule chance", tandis que les partisans de l'indépendance ont appelé sur leurs affiches à voter pour "une nation multiculturelle, solidaire et pacifique".

Le président français Emmanuel Macron a dit comprendre la déception de ceux qui voulaient indépendance, mais a ajouté que l'Etat français garantirait la liberté, l'égalité et la fraternité pour tous.Photo: AFP

Lors d'une visite dans l'archipel en mai, M. Macron a reconnu les "douleurs de la colonisation" et a salué la campagne "digne" d'autonomie dirigée par les Kanak. Son administration et lui ont cherché à adopter un ton neutre lors du vote.

L’économie de la Nouvelle-Calédonie repose sur des subventions annuelles de l’ordre de 1,3 milliard d’euros, des gisements de nickel représentant environ 25% du total mondial et le tourisme.

Il jouit d'une large autonomie mais dépend fortement de la France pour des questions telles que la défense et l'éducation.

Découvert pour la première fois par l'explorateur britannique James Cook, l'archipel de Nouvelle-Calédonie se trouve à plus de 16 700 km de la France. Il est devenu une colonie française en 1853.

Sous le régime colonial, les Kanaks étaient confinés dans des réserves et exclus d'une grande partie de l'économie de l'île. La première révolte a éclaté en 1878, peu de temps après la découverte d'importants gisements de nickel exploités aujourd'hui par la filiale française du minier français Eramet, SLN.

Plus d'un siècle plus tard, au milieu des années 1980, des affrontements ont éclaté entre les partisans de l'indépendance et ceux qui souhaitaient rester français, alors que la colère et la colère s'emparaient de la pauvreté et de l'insuffisance des perspectives d'emploi.

Un massacre commis en 1988 dans une grotte de l'île d'Ouvéa a causé la mort de 19 séparatistes autochtones et de deux soldats français et intensifié les pourparlers sur l'avenir de l'île. Un accord conclu en 1998 prévoyait la tenue d’un référendum sur l’indépendance d’ici à la fin de 2018.

Aux termes de cet accord, en cas de non vote, deux autres référendums peuvent être organisés avant 2022.

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