Les noms de technologie font monter les efforts de lobbying

article

À l'approche des élections de mi-mandat, les sociétés de technologie intensifient leurs efforts de lobbying à Washington. Selon une enquête de Fox Business, Amazon, Apple, Facebook, Google et Twitter ont dépensé plus ces deux dernières années que pendant toute autre période de deux ans.

La raison? Les grandes technologies sont peut-être dans la mire des régulateurs. Pendant des années, Wall Street a été la cible du mépris des législateurs, mais des responsables de banque ont déclaré à Fox Business qu’ils pensaient que Silicon Valley, plutôt que Wall Street, deviendrait l’ennemi numéro un de D.C.

La menace existentielle d'une réglementation accrue pourrait être un réel problème pour les modèles commerciaux des grandes entreprises technologiques telles que Google, Twitter et Facebook, qui reposent en grande partie sur la collecte de données d'utilisateurs pour gagner de l'argent en vendant des publicités. Et si les marchés l’indiquent, les investisseurs craignent déjà les règles plus strictes – c’est le mois le plus défavorable pour la technologie depuis novembre 2008.

Les entreprises de technologie sont également devenues une cible à la fois des législateurs de GOP et de DNC pour des problèmes de confidentialité suite à de multiples atteintes à la sécurité des données, à la collecte de données personnelles et à la diffusion de fausses informations.

Les conservateurs critiquent les firmes pour leur parti pris libéral, tandis que les démocrates s'emportent contre les préoccupations relatives à la vie privée. Cette année, des représentants de grandes entreprises, notamment Amazon, Apple, Facebook, Google et Twitter, ont tous fait une incursion à Washington pour témoigner des pratiques de leurs entreprises lors d’audiences de grande envergure.

Les États-Unis s’inspirent peut-être de l’Union européenne qui a instauré des règles strictes en matière de protection des données et de la vie privée pour tous dans l’UE. Le Royaume-Uni a également récemment mis en place une taxe sur les ventes numériques exclusivement destinée aux entreprises de technologie.

Les entreprises de haute technologie espèrent, peu importe qui prendra la Chambre et le Sénat, que leurs efforts de lobbying suffiront à convaincre les régulateurs d’agir favorablement à leur égard.

Google a dépensé 35,1 millions de dollars en 2017 et 2018, Amazon a dépensé 23,6 millions de dollars au cours de la même période, Facebook 21,3 millions de dollars, Apple 12,2 millions de dollars et Twitter 1,3 million de dollars.

Chacune de ces entreprises a dépensé plus en lobbying au cours des deux dernières années que toute autre.