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La chancelière fédérale Angela Merkel s'est exprimée mardi devant le Parlement européen à Strasbourg sur l'avenir de l'Europe. Elle n'a pas présenté de nouvelles grandes visions.
Niklaus Nuspliger, Bruxelles
La chancelière allemande Angela Merkel s'est adressée mardi devant le Parlement européen à Strasbourg. La démission annoncée de Merkel en tant que chef du parti a alimenté la présomption selon laquelle elle pourrait également quitter son poste de chancelier fédéral plus rapidement que la fin de la législature actuelle en 2021. Au contraire, Merkel a elle-même commencé son discours sur l'avenir de l'Europe par une sorte de révision de sa chancellerie et Europe de la dernière décennie. Crise de la dette, terrorisme, Brexit, crise des réfugiés, guerre en Ukraine ou numérisation sont, selon Merkel, une nouvelle imprévisibilité politique qui rend nécessaire le retour aux valeurs européennes de tolérance, de solidarité, mais aussi de responsabilité et de respect des règles européennes ,
Prenez le destin entre vos mains
Lors de la série de représentations des dirigeants européens à Strasbourg, le président français Emmanuel Macron a présenté ses idées pour l'avenir de l'Europe au Parlement européen au printemps. Mais contrairement à Macron, Angela Merkel n’a jamais été un grand visionnaire européen, mais un défenseur de la politique des petits pas. Mardi également à Strasbourg, le chancelier n'a pas fondamentalement dévié de ce cours. Cependant, des députés nationalistes ont soulevé la verve et suscité une vive protestation en déclarant qu'il était important de travailler à la vision d'un "jour" de créer une armée européenne. Des forces armées conjointes prouveraient au monde que les États de l'UE ne se feront plus jamais la guerre. Selon Merkel, une armée de l’UE ne serait pas une contradiction pour l’OTAN, mais un moyen d’éliminer les ambiguïtés de la politique d’armement.
Merkel a une nouvelle fois déclaré que, vis-à-vis du président américain Trump, l'Europe ne pouvait plus compter inconditionnellement sur les autres et devait donc prendre en main son destin et devenir plus capable d'agir pour des motifs de politique étrangère. Il a renouvelé ses propositions relatives à une force d'intervention commune de l'UE, à un Conseil de sécurité européen et au dépbadement du principe de l'unanimité dans la politique étrangère de l'UE. Alors que ces propositions vont déjà provoquer de la résistance, l'appel à une armée européenne pleinement intégrée est encore moins réaliste à l'heure actuelle. Bien entendu, Merkel le sait aussi. Mais elle saisit l'opportunité de soutenir Macron, qui ces derniers jours avait déjà soulevé la demande d'une "véritable armée européenne".
Petit concret sur la zone euro
Bien entendu, Merkel n'a pas pu ignorer le fait de ne pouvoir faire aucune promesse concrète à Macron dans le cadre de sa réforme de l'union économique et monétaire. Lors du sommet de décembre, les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro veulent s'entendre sur les modalités de développement futur du fonds de crise euro (MES). Tandis que Macron maintient sa demande controversée d’une sorte de budget de la zone euro, un groupe de pays dirigé par les Pays-Bas freine le scepticisme du conflit budgétaire avec l’Italie. Bien que Mme Merkel ait appuyé les propositions communes franco-allemandes de l'été, elle a surtout insisté sur le fait que responsabilité et contrôle allaient de pair et que la réduction des risques était une condition préalable à la réforme dans de nombreux pays.
Un dernier axe que Merkel a mis sur la politique de migration. Elle a reconnu que lors de la crise des réfugiés de 2015, elle n'avait pas compris depuis longtemps que la politique de migration était une tâche paneuropéenne. Bien que Merkel n'ait pas explicitement mentionné la redistribution des réfugiés, elle a insisté sur des règles uniformes en matière de politique d'asile, un partenariat renforcé avec l'Afrique et le renforcement de la protection des frontières et de l'agence de gestion des frontières Frontex. Cependant, cela signifiait que les pays de l'UE ont également renoncé à leur souveraineté, a souligné Mme Merkel. L'Europe ne doit pas nécessairement être active dans tous les domaines. Mais dans les domaines où l'Europe est nécessaire, l'UE doit pouvoir agir efficacement.
Tout le monde n'est pas excité
Les remarques et rappels de Merkel ont suscité des réactions mitigées. Manfred Weber, le représentant de la CSU et candidat nouvellement élu à la tête du parti démocrate-chrétien européen, a soutenu les développements en vue d'une armée européenne qui permettrait à l'UE de jouer non seulement le rôle de géant économique mais aussi celui d'un géant politique sur la scène mondiale. D'autre part, Gabi Zimmer, le chef du groupe de gauche, a mis en garde contre une militarisation de l'UE, le Colt étant plus lâche que les autres pays. En plus de se féliciter de son mérite au cours de la dernière décennie, Mme Merkel a également dû écouter les critiques concernant ses décisions concernant la crise des réfugiés et la crise de l'euro au cours des dernières années. Merkel n'a pas été dissuadée par les huées persistantes des députés nationalistes de droite. "Le fait que j'ai rencontré le noyau se reflète dans la manifestation", a-t-elle déclaré. "C'est beau et honorable."
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