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«Les fonctionnaires et agents publics sont astreints à des obligations légales et statutaires particulières», rappelle le Premier ministre algérien. «Dans ce cadre, les fonctionnaires et agents publics doivent, outre les obligations professionnelles auxquelles ils sont soumis, observer les règles et exigences de sécurité et de communication au sein de leur service, qui imposent leur identification physique systématique et permanente notamment sur leur lieu de travail».
Plus loin, le Premier ministre ajoute : ils doivent «s’abstenir de porter toute tenue vestimentaire qui entrave l’exercice de leurs missions de service public, particulièrement le port du niqab qui est strictement interdit sur les lieux de travail».
Ce qu’énonce Ahmed Ouyahia est en fait contenu dans une ordonnance de 2006. Sur les réseaux sociaux, ce «rappel à la loi» est plutôt bien accueilli. Une «bonne initiative parce que la burqa n’a jamais fait partie de nos coutumes» réagit un lecteur d’el Watan.
Pour le Huffpost, il s’agit, à en juger par le titre du papier, d’appliquer l’interdiction: «Ouyahia ordonne l’application de l’interdiction du port du niqab aux fonctionnaires et agents publics». Ce qui laisse entendre qu’il y aurait eu un certain flottement dans les bureaux de services publics auparavant.
En revanche, pour le député conservateur Messaoud Amrani (lien en arabe), cette mesure est une «déclaration de guerre contre l’islam», tout comme la circulaire interdisant tout vêtement qui pouvait empêcher l’identification des candidats au bac. Les islamistes parlent d’une atteinte aux libertés individuelles. Et exigent… l’interdiction de vêtements «indécents» dans les institutions publiques.
Il est intéressant de noter qu’à l’étranger, l’instruction du Premier ministre algérien est du bon pain pour tous les adversaires du port du niqab ou de la burqa dans leur pays. Belga, l’agence de presse belge, met en avant les raisons de sécurité.
Le quotidien El Watan, rapporte aussi les réactions d’internautes qui s’interrogent sur l’initiative du Premier ministre. «Une manière de détourner l’opinion publique sur ce qui se pbade sur la scène politique ces derniers jours». Il est vrai que l’actualité politique a été chargée. En particulier à l’Assemblée populaire nationale, où la majorité gouvernementale s’est déchirée.
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