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Le candidat de gauche à la présidentielle brésilienne, Fernando Haddad, a déclaré mardi qu’il lutterait jusqu’au bout pour empêcher que “le fascisme s’installe au Brésil”, a cinq jours d’un scrutin dont le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro est le grandissime favori.
Le candidat du Parti des Travailleurs (PT) a lancé en outre une mise en garde contre le risque de “course aux armements” en Amérique du Sud, au cas où Jair Bolsonaro serait élu et déciderait de s’allier aux Etats-Unis pour renverser le gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela.
“Je lutterai jusqu’à samedi dans les rues pour ce que je pense être le meilleur pour le Brésil”, a déclaré le candidat lors d’une conférence de presse à Rio de Janeiro.
“L’autre projet (de son adversaire, ndlr) fait réellement peur, et qui connaît l’entourage de Bolsonaro n’a pas confiance dans ce qui pourrait arriver”, a déclaré l’ex-maire de Sao Paulo.
“Nous allons lutter pour la démocratie jusqu’à la fin”, a poursuivi M. Haddad, qui a reçu un signe encourageant en début soirée, avec l’annonce des résultats d’un sondage dans lequel il progresse de deux points par rapport à la semaine dernière.
L’enquête d’opinion publiée mardi soir par l’institut Ibope crédite le candidat de gauche de 43 % des intentions de vote, contre 57 % pour M. Bolsonaro.
Le nombre de personnes interrogées qui ont déclaré qu’elles ne voteraient en aucun cas pour le candidat du PT a chuté de 47 % à 41 %, tandis que le rejet qu’inspire son adversaire a augmenté de 35 % à 40 %.
“La force de la démocratie m’a mis au deuxième tour et la force des démocrates peut empêcher l’installation du fascisme au Brésil”, a ajouté le poulain de l’ex-président Lula.
Mais le candidat du PT n’a à ce jour reçu que le “soutien critique” du PDT de centre gauche de Ciro Gomes, arrivé troisième au 1er tour avec 12,5 % des voix, et de l’écologiste Marina Silva.
“Je suis préoccupé. Il pourrait y avoir une course aux armements dans la région”, a poursuivi M. Haddad, soulignant que le Brésil n’avait pas connu de conflit armé avec ses voisins depuis un siècle et demi.
“Le Brésil n’a pas de vision impérialiste. Il a toujours eu une attitude de coopération avec ses voisins. Nous devrions penser à la manière de sortir le Venezuela de la crise plutôt que de choisir un camp pour renverser des gouvernements”, a-t-il souligné.
Fernando Haddad a été la cible de nombreuses critiques en raison du soutien du Parti des Travailleurs (PT) aux gouvernements de gauche du Venezuela et il ne s’est pas lui-même démarqué d’une administration Maduro de plus en plus isolée.
Dans sa campagne, Jair Bolsonaro utilise souvent l’image d’un Venezuela ayant sombré dans la crise politique et économique comme repoussoir.
24/10/2018 02:25:23 –
Rio de Janeiro (AFP) –
© 2018 AFP
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