Deux présidents d’Assemblée nationale : Algérie, imbroglio institutionnel ?



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Alors que l’Assemblée nationale algérienne (APN) a élu son nouveau président, le sortant se proclame légalement toujours en fonction. Suffisant pour craindre un imbroglio institutionnel.

Confusion totale en Algérie où l’Assemblée nationale algérienne (APN) a élu son nouveau président. Il s’agit en effet de Mouad Bouchareb, 47 ans, qui a été élu sans surprise président de l’Assemblée populaire nationale (APN), par 320 voix et une abstention. Le nouvel homme fort du perchoir était jusqu’ici chef du groupe parlementaire du Front de libération nationale (FLN), parti du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, qui détient 161 des 462 sièges à la Chambre bbade.

Alors qu’il était le seul candidat au poste, Mouad Bouchareb était également soutenu par les 100 députés du Rbademblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia entre autres.

L’opposition a boycotté la séance.

Le titulaire sortant du perchoir, Saïd Bouhadja, en conflit ouvert avec la majorité parlementaire, se proclame légalement toujours en fonction. Lui-même membre du FLN, M. Bouhadja, âgé de 80 ans, a martelé, ce mercredi 24 octobre 2018, qu’il reste et demeure le président légal et légitime de l’APN. Il a par ailleurs dénoncé une atteinte à l’Etat de droit, à la séparation des pouvoirs et au respect des institutions.

Alors que les députés de la majorité brandissent comme argument l’incapacité de M. Bouhadja à badurer ses fonctions, du fait de son désaccord avec les députés et son refus de démissionner pour constater la vacance du poste, la Constitution stipule que le président de l’APN est élu pour la durée de la législature et aucune procédure légale de destitution n’est prévue.

Un imbroglio institutionnel en vue dans ce pays d’Afrique du Nord, au vu et au su du Président Abdelaziz Bouteflika, tenu à l’écart par un accident vasculaire cérébral contracté en 2013.

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